La résistance spirituelle
Dans cet essai, l’auteur analyse La résistance spirituelle : la seule attitude responsable pour faire face aux immense défis éthiques, environnementaux et humains d’une planète des hommes d’aujourd’hui déboussolée et malade physiquement, biologiquement et spirituellement. »
Facile de dire : « Tout fout le camp ». Moins facile de dire : « On fait quoi ? » Et encore moins facile de s’engager. Norbert Calderaro nous l’avait pourtant dit : « Une bonne manière de parvenir à l’harmonie est d’harmoniser le “dire” et le “faire” ».
La spiritualité sauvera notre humanité qui s’abîme dans le matérialisme.
Mais ce livre n’est pas un ouvrage de théologie, c’est presque un guide pratique. L’auteur nous dessine même la boussole salvatrice, qu’il appelle la Rose des Vents spirituelle :

« Poétiquement, symboliquement, on pourrait encore dire qu’Amour et Vérité, Justice et Paix, constituent les quatre branches du svastika ou de la croix grecque qui s’enroule en spirale et correspond au mouvement même de la vie spirituelle humaine ».
L’auteur montre comment [Amour et Vérité] interagissent, de même que [Paix et Justice], comment tout cela interagit, que l’un ne va pas sans l’autre. Il n’y a pas de Vérité sans Amour, pas de Justice sans Paix, pas de Paix sans Amour. De même que la boussole nous montre le Nord, le Pôle hyperboréen, la Rose des Vents spirituelle nous montre l’Amour.
Cette Rose des Vents spirituelle est en mouvement
L’Amour conduit à la Paix qui nous conduit à la Justice via la Vérité, elle-même émanation de l’Amour. L’auteur va plus loin encore et évoque la charité, la liberté : « La liberté est la ressemblance avec celui qui est sans maître et souverain, ressemblance qui nous a été donnée par Dieu à l’origine. »
Notre monde est devenu entièrement marchand, puisqu’on peut tout acheter :
des politiciens bien sûr, mais aussi des électeurs, des milices, des journaux, des bébés, des organes humains, l’argent qu’on achète avec de l’argent, etc.
Pas vraiment tout ! Car l’Amour ne s’achète pas, et par suite ni la Paix, ni la Vérité, ni la Justice. L’Amour comme le dernier rempart face à la barbarie qui nous menace.
L’amour, ultime bastion de résistance ?
Il s’agit donc d’un livre qui éclairera toutes celles et tous ceux qui se posent cette question : « Que faire face à ce tourbillon décadent ? » La réponse tient en un mot : « Aimer ». Aimer d’amour.
L’auteur cite saint Paul : « Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu, afin de pouvoir tenir les manœuvres du diable. Car nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, les principautés, les souverainetés, les esprits du Mal qui sont dans les régions célestes. Pour cela prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon. Prenez le casque du Salut et le glaive de l’Esprit. » (lettre de saint Paul aux Éphésiens, 6,11−17).
C’est époustouflant d’actualité.
Cette résistance spirituelle n’est pas réservée aux Chrétiens, nous dit encore Norbert Calderaro : « Ces quatre valeurs spirituelles essentielles se retrouvent dans toute tradition religieuse authentique, dans toute philosophie digne de ce nom ».
« Prendre du recul, c’est prendre de l’élan. »
Prendre du recul, c’est chercher la Vérité et donc l’Amour.

Être agnostique
Être agnostique c’est refuser de croire ce que la raison, la logique n’expliquent pas, ou ne démontrent pas formellement.
L’agnostique ne croit pas, il comprend, démontre mais il ne croit pas.
Pour l’agnostique, paradoxalement, l’athée est un « croyant », l’athée croit qu’il n’y a pas de dieu.
L’agnostique considère qu’affirmer qu’il n’y a pas de dieu est un acte aussi irrationnel qu’affirmer qu’il y en a un (ou plusieurs). Il y a donc autant de différence, pour un agnostique, entre lui et un athée qu’entre lui et un croyant. Le croyant et l’athée sont tous les deux liés par la croyance en une affirmation et en son contraire.
L’agnostique se contente de dire simplement: l’évolution a doté l’espèce humaine d’un état particulier appelé conscience, « je sais que j’existe », et cet état de conscience conduit l’être humain, en général, à se poser les questions bien connues: d’où est-ce que je viens? Qui je suis? Vers où je vais?

L’agnostique s’en tient donc, à un instant t, à ce que la raison, la logique, la science lui permettent de savoir, de comprendre.
Pour le reste l’agnostique se contente de répondre « dans l’état actuel de nos connaissances » je ne sais pas, je ne sais rien, je ne connais même pas le chemin ».
C’est une attitude d’une très grande humilité qui s’oppose à l’orgueil du croyant qui, lui, sait: sa foi, une parmi d’autres, lui donnant toutes les réponses.
Alors qu’ être agnostique, c’est douter, sans cesse.

L’agnostique par ailleurs reconnaît évidemment à chacun le droit intangible de croire ce que bon lui semble, mais l’agnostique dénie à qui que ce soit le droit de lui imposer quoi que ce soit au nom de quelque religion que ce soit.
A une époque où on feint de ne plus savoir très bien ce qu’est la laïcité l’agnostique rappelle utilement que toutes les religions, sans exception, ont toutes un projet de société qu’elles entendent faire aboutir en s’appuyant sur les croyances de leurs fidèles.
La laïcité, elle, établit clairement que les croyances sont exclusivement du domaine de la personne, du domaine privé et donc que tout élu du peuple, quelles que soient ses propres convictions, ne peut dans l’exercice de son mandat y faire référence ou pire s’en inspirer pour décider.
L’agnostique s’en tient à des considérations très claires: je ne sais rien mais je constate que vivre est difficile et que le doute est douloureux; si croire à quelque chose ou quelqu’un vous aide, croyez, mais ne venez pas, au nom de votre croyance, même si une église, quelle qu’elle soit, vous a persuadés que vous êtes plusieurs, que vous êtes même très nombreux à partager la même, ne venez pas, ne tentez pas de m’imposer quoi que ce soit au nom de vos croyances, de vos tabous, de vos pré-jugements.
L’agnostique n’a nul besoin de la promesse d’un quelconque paradis ou de la crainte d’un non moins quelconque enfer pour construire une morale.
La morale de l’agnostique se construit sur un constat de départ: la question n’est pas de savoir qui nous a mis sur ce misérable rafiot de l’espace, ni dans quel dessein, le problème que nous avons à résoudre c’est que faire pour que cet pour que cet espace de temps, que nous appelons la vie d’un être humain, que faire pour que ce temps se passe au mieux, intellectuellement et physiquement, pour le plus grand nombre possible, dans une totale liberté de croyance.
Etre agnostique n’est pas être matérialiste, loin s’en faut, parce que c’est aussi aimer les autres, mais sans condition, sans préalable, et c’est par dessus tout aimer la liberté, celle de chacun.
L’honneur des agnostiques, leur fierté c’est de n’avoir jamais fait de mal à quiconque au nom de leurs convictions puisque que leur seule conviction est qu’il est vain d’en avoir. Aucune église, aucune religion ne peut en dire autant.
Nous ne sommes pas très nombreux mais nous existons depuis toujours.
Dès que le premier sorcier, le premier chaman a compris, dans l’obscurité d’une grotte froide et humide, qu’il pouvait utiliser, manipuler les craintes, les angoisses des autres membres de sa horde, aussitôt un autre homme a compris que le chaman n’en savait pas plus que lui mais en regardant les yeux soudain remplis d’espoir de tous ceux qui écoutaient le chaman, ce premier agnostique a compris aussi que ça ne serait pas facile… et que, innombrables seraient les assujettis!

De Démocrite à Darwin, l’agnosticisme, philosophie, manière d’être, manière de vivre, continue inlassablement à plaider pour la raison et la conscience.
le chemin de la rose et de la croix
La confrérie qui porte ce nom serait née en Allemagne au XIIIe siècle, lorsqu’une personnalité portant le nom mythique de Christian Rosenkreuz (Rose-Croix) aurait été initiée par les douze représentants de la sagesse humaine des époques antérieures. Christian Rose-Croix serait ainsi l’individualité exprimant la synthèse de ces douze forces, capable de produire la forme de connaissance nouvelle adaptée à notre période. La légende rapporte que, suite à son initiation, Christian Rose-Croix n’a cessé d’enseigner et de guider les rose-croix. Son enseignement a été confié à une confrérie peu nombreuse obéissant à des règles très strictes qui l’isolait du monde extérieur et ce jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. C’est le temps des alchimistes qui travaillaient dans la clandestinité pour se protéger des foudres de l’Inquisition catholique. La personnalité de Christian Rose-Croix est un mystère dans le sens où il serait un « immortel », incarné dans un « même corps » durant des siècles. L’étude de la littérature rosicrucienne lève le voile de ce mystère pour qui se donne la peine de chercher.
Au XVIIe siècle, la publication des « manifestes rose-croix », en Allemagne, sous la plume de Jean Valentin Andreæ et d’autres frères de l’ordre, constitue un phénomène visible de la confrérie dans l’histoire officielle. Adressés aux Princes et aux savants de l’époque, les trois manifestes présentent des informations capitales pour orienter et préparer positivement la société à l’entrée dans l’ère du Verseau. La Révolution française et la révolution industrielle qui ont suivi, sont les conséquences apparemment négatives de l’entrée progressive de l’humanité dans la nouvelle époque. Personne ne peut nier que depuis deux siècles un changement total de civilisation s’opère sous nos yeux, et que cela dépasse le simple fait des découvertes scientifiques « si soudaines » du monde moderne.

Au XIXe siècle, avec l’avènement de l’industrie et la démocratisation du savoir, la confrérie des Rose-Croix travaille à rendre publique une partie de ses connaissances ésotériques, c’est-à-dire réservées auparavant à un cercle restreint d’initiés. En vue de parer à la montée du matérialisme qui est un danger, autant pour l’âme humaine que pour le cosmos tout entier, comme nous le constatons un siècle et demi plus tard, les instructeurs Helena Blavatsky, Rudolf Steiner, Max Heindel et Jan Van Rijckenborgh ont élaboré progressivement, de 1875 à 1968, une science et une vision spirituelle du monde capables d’orienter les hommes de notre temps sur la voie à suivre pour être, au sens noble, humains. Si les écrits et les entreprises de ces quatre instructeurs peuvent paraître parfois en contradiction, c’est parce que la Rose-Croix travaille dans tous les domaines de l’existence et à tous les degrés d’évolution de l’humanité. Les quatre ne s’adressent pas aux mêmes personnes au même moment.
Il existe des sociétés qui usurpent le nom de « Rose-Croix », et qui proposent un développement volontaire des potentialités psychiques de l’homme. C’est la voie de l’occultisme naturel que l’on nomme aussi luciférien car il renforce la personnalité, l’ego comme on dit. Or, développer les pouvoirs psychiques à partir de sa volonté égocentrique est radicalement « antichrétien », c’est donner à César ce qui revient à Dieu. Cela fait de vous une personnalité remarquable, puissante dans ce monde, mais vous éloigne toujours plus du Royaume qui n’est justement pas « de ce monde ». Les restes dégénérés de la franc-maçonnerie spéculative – devenue rationaliste et matérialiste – qui œuvrent depuis la Révolution française à façonner la société pour former l’Ordre Mondial, sont à classer dans cette frange de l’occultisme luciférien.
À l’inverse, la Rose-Croix authentique est une voie chrétienne de retour au royaume originel par la reddition du moi, l’effacement de l’ego. Ce processus est basé sur la conscience que la personnalité n’est qu’une « construction » temporelle, et qu’ainsi en l’homme vivent deux êtres : la personnalité mortelle, et l’Autre, l’Esprit immortel qui attend sa délivrance. Celle-ci n’advient que lorsque l’âme, la force mystérieuse qui anime notre personnalité, suite aux expériences de l’existence, désire retrouver la patrie éternelle et le peuple originel de l’humanité. L’âme se tourne alors de nouveau vers l’Esprit pour entrer dans ce que l’on appelle les Noces alchimiques, la véritable histoire d’Amour qui nous attend. L’ego ne gagne pas de pouvoir mais, au contraire, se simplifie pour redevenir le serviteur, conscient de n’être qu’un porteur provisoire de l’âme et de l’Esprit. Il n’y a donc pas de développement des pouvoirs psychiques naturels mais un allègement, une libération de la camisole de l’égocentrisme par l’éveil de l’âme, un départ de la zone mortelle vers la zone éternelle de l’Univers. La parole du Christ « Mon royaume n’est pas de ce monde. » exprime ainsi parfaitement cette démarche qui exige la connaissance de la nature, du cosmos, de soi-même et le service concret à l’humanité.
La connaissance de ces deux dynamiques, l’occultisme naturel ou luciférien et la voie chrétienne du retour, est une clef importante pour qui cherche sincèrement à entrer en contact avec la vérité et la fraternité mythique des Rose-Croix.
merci à Les brigandes
inanité et synchronicité
Comprendre :
- qu’il ne sert à rien de vouloir changer l’extérieur de la coupe (l’univers extérieur étant l’ensemble de la création perçues par différents niveaux de conscience)
- qu’il convient bien de se relier à son univers intérieur à travers notre subconscient, lui-même faisant partie intégrante de l’inconscient collectif. Cet inconscient collectif (subconscient) est en effet la clé de tout car il se loge en premier dans notre être intérieur individuel pour ensuite se fondre, en perdant progressivement son individualité égotique, dans l’inconscient collectif intriquant toutes choses entre elles. Cette intrication s’effectue au niveau de la conscience absolue, -bien au delà même du niveau christique, bouddhique, atmique, suivant les religions et philosophies devenues à présent totalement obsolètes…-. Cette intrication permet et explique la modification d’événements situés dans d’autres espaces temps (passés et futurs) que le nôtre : ces modifications d’événements étant appelés par nous « SYNCHRONICITÉS ».

Dieu étant dans ce contexte à la foi Créateur et Création.

Rappelons-nous :

Jesus-Christ enseignant
- Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimé.
- Ne jugez personne car vous serez pesés avec les mêmes poids que ceux que vous avez utilisés pour peser les « autres ».
- Tel un homme pense en son cœur, tel il est.
- Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fasse.
- Pardonnez à vos ennemis, tendez la joue droite si on vous a frappé la gauche.
- Priez pour vos ennemis et pardonnez leur car ils ne savent ce qu’ils font…..
Le mal serait le déclencheur de l’éveil?
« Partout Le Mal est à l’œuvre, embusqué derrière les bons sentiments, poussé en avant par les ambitions, masqué derrière les mépris, gonflé par la greediness … Il s’enveloppe de souffrances, de pleurs et de sang : le monde gémit, il pleure – et lui, il rit.
Il rit aux éclats, tandis qu’éclate la souffrance de ceux qui n’ont rien et manquent, de ceux qui ont tout et veulent plus. De ceux qui ne savent pas et de ceux qui croient savoir.
“Le Mal danse sur la scène du monde. Pas une lande désolée, pas une cahute du désert, pas un quartier de ville populeuse où il ne danse. Recule-t-il quelque part, il revient par le flanc, par l’arrière, partout.
Il a su devenir la trame de la vie ordinaire. Il danse dans l‘univers, au sein d’innombrables galaxies comme au secret des chambres où se reproduisent les humains. Il organise le désir, la violence et le chaos, leur donne une cohérence dont il est seul à percevoir la beauté. Sur les décombres des idéaux dont se nourrissent les humains pour asseoir leurs pouvoirs, il danse avec légèreté, avec grâce, avec bonheur”
Il m’a fallu beaucoup d’années, d’erreurs et de maux, pour comprendre (d’abord) puis pour accepter (enfin) que derrière la souffrance, il y avait quelqu’un. Pas la fatalité, pas l’aveugle destin, pas l’anonyme malchance.
Non : quelqu’un.
La mémoire du monde écrite dans les civilisations anciennes lui a donné des noms : Satan chez les Juifs, Mara chez le Bouddha, le diable chez les chrétiens, Iblis pour le Coran… Mais c’est toujours le même.
Et s’il a un nom, forcément c’est quelqu’un.
Pour faire depuis si longtemps tant de mal, Le Mal possède des agences de par le monde. Et dans ces officines des employés nombreux, des suppôts de Satan dirait-on, beaucoup de personnel à son service. Des techniciens, des promoteurs, des suiveurs, des collabos, des qui s’excitent et des qui somnolent pour le laisser agir en paix. Sa paix à lui, qui est la ruine de toute paix.
Dans les civilisations dignes de ce nom – et les religions dignes également, on a vu au fil du temps surgir des hommes et des femmes qui s’opposaient au Mal -qui s’opposaient, parce que d’après ces vieux mythes religieux Le Mal est né en même temps que le monde. Donc, il était là avant ces résistants, ils l’ont trouvé bien en place en arrivant, ils sont partis au maquis et ils ont résisté. Chacun à sa façon, chacun là où il était né.
Le Mal faisait tant de bruit sur terre, il occupait tant d’espace, que ces résistants passaient inaperçus dans leur maquis. On les découvrait après leur mort, on les glorifiait alors comme pour s’excuser de ne pas les avoir assez remarqués de leur vivant.
En leur temps, la planète avait-elle entendu parler de Siddhârta l’Indien, de Confucius le Chinois (3), d’Élie et d’Osée les Juifs ? Du petit rabbi Galiléen insignifiant Jésus, quand il fut crucifié en l’an 30 ? À sa mort en 1859, qui s’intéressait au Curé d’Ars ? À la sienne en 1897, qui avait entendu parler de Thérèse de Lisieux ?
Personne, ou presque.
Leur célébrité, leur influence sont posthumes, mais elles sont immenses. Replacés dans le flot de l’Histoire humaine, ils laissent apercevoir une réalité peu visible au premier abord : le monde n’est pas soumis qu’au Mal. Il est aussi parcouru, depuis toujours et jusqu’à aujourd’hui, par un courant souterrain que Siddhârta appelait l’Éveil.
À côté du fleuve du Mal, large, impétueux, tonitruant, coule depuis toujours le discret ruisseau de l’Éveil. Presque secret mais persévérant, comme une petite flamme qui passerait de témoins à témoins. Les Éveillés ont frappé à nos portes “à bien des reprises et de bien des manières”. Grâce à eux, le monde apparaît (si l’on sait voir) comme parcouru par les forces de l’Éveil.
Des forces ? Non, puisque Le Mal semble toujours l’emporter au final. Mais des forces oui, puisqu’ils sont toujours là les Éveillés, obstinés à résister, à nous dire l’un après l’autre : “Tout n’est pas perdu, tout n’est pas nuit et brouillard. Lève les yeux, vois plus loin. Et regarde aussi en arrière les voies que nous avons tracées avant toi. Un sentier à côté de la grande route maléfique ? Oui certes, mais un sentier ininterrompu, un autre chemin que celui qui mène au désespoir”.
Ces Éveillés, on les appelle souvent les mystiques. Avec une nuance de mépris, comme s’ils étaient un peu fous. Et avec inquiétude, parce que la porte qu’ils ouvrent sur l’au-delà des apparences nous fait peur à franchir. Les apparences sont raisonnables, objets de sciences sérieuses, elles sont confortables. Tandis que les mystiques vont sur des chemins hasardeux, ce sont des pionniers, des défricheurs. Nous préférons l’asphalte aux jungles. Plutôt crever sur le bitume de nos tranquillités que de s’aventurer au grand air des Éveillés-mystiques. L’oxygène, ça fait tourner la tête.
Reste LA grande question, la seule : pourquoi y a-t-il du mal sur terre ? Pourquoi Le Mal continue-t-il à régner avec tant d’insolence ? Cette question, tous les philosophes, les théologiens, les penseurs se la sont posée. Je me la pose, et vous aussi peut-être. Pourquoi ‘’Dieu’’, quel qu’il soit, a-t-il laissé s’introduire ce fléau dans l’Histoire de l’humanité comme au plus intime de nos vies ? Je n’ai pas de réponse, et vous non plus. Blaise Cendrars disait :
Seigneur, rien n’a changé depuis que vous n’êtes plus Roi.
Le Mal s’est fait une béquille de votre Croix.
Serait-ce la réponse ? Peut-être. L’omniprésence du Mal est-elle nécessaire pour que, justement, des Éveillés s’éveillent, luttent, souffrent et meurent pour nous éveiller ?
Car il y a toujours des Éveillés sur terre. À cause de Twitter et de Facebook on ne les entend plus (“rien n’a changé”), mais ils sont là. On les célèbrera après leur mort – ou pas, c’est sans grande importance : ils sont la pincée de sel qui donne sa saveur à la soupe. Vous les croisez, sans le savoir. Et peut-être êtes-vous, sans le savoir, sur leur chemin d’Éveil ? »
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Montagnes sacrées : MontSalvat, Mont Meru, MontQaf et autres ascensions


Le livre de Tilak, Patrie arctique (publié en 1903) commence en déclarant le fait bien connu qu’un climat chaud a existé dans les régions arctiques, qui montre que le climat était fort différent pendant la période interglaciaire. Selon Tilak, les scientifiques concèdent l’existence, dans le passé, d’un continent circumpolaire chaud, et de circonstances loin d’y être aussi défavorables qu’imaginé.


Brahma
prière de St François d’assise
Seigneur, fais de moi un instrument de la paix,
Là où il y a la haine, que je mette l’Amour,
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon,
Là où il y a la discorde, que je mette l’union,
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité,
Là où il y a le doute, que je mette la foi,
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance,
Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière,
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
O Maître, que je ne cherche pas tant
A être consolé…qu’à consoler
A être compris…qu’à comprendre
A être aimé…qu’à aimer.
Car,
C’est en donnant…qu’on reçoit
C’est en s’oubliant…qu’on trouve
C’est en pardonnant…qu’on est pardonné
C’est en mourant…qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Le tempérament et le sufi
sur le service aux créatures. Suite à l’apparition de l’islam et à la conversion (forcée) des iraniens à l’islam, le soufisme s’est progressivement plié au formalisme de l’Islam pour en devenir son « mysticisme ».

Hasan Basri fut le représentant le plus célèbre de cette école. Durant le deuxième siècle, des sujets tels que l’amour divin et l’unité de l’existence attirèrent l’attention d’un certain nombre de soufis. Au cours du troisième et du quatrième siècle, le soufisme trouva graduellement sa place dans la société islamique à travers de nouvelles pensées et terminologies. Ce fut une époque qui vit l’apparition de grands maîtres soufis.
A chaque époque et pendant des siècles, les maîtres et les personnes célèbres de l’école du soufisme ont présenté divers points de vue qui dépendaient fortement de leur milieu social et de leur propre connaissance et compréhension du soufisme :
- Hojviri « Le soufisme signifie s’habiller d’une peau (suf), symbole de l’ascétisme, afin de nettoyer le cœur de l’attachement du monde et d’orner l’apparence par l’acte et la croyance.»
- Muhammad ibn Ahmad Moqri : « Le soufisme est la persévérance des états avec Dieu (Haqq).»
- Nuri : « Le soufisme signifie liberté, chevalerie, abandon de l’exces, et générosité. Il signifie l’abandon du plaisir du Nafs.»
- Jonayd : « le soufisme est de protéger les instants.»« Le soufisme est tempérament, celui qui améliore ton tempérament améliore ton soufisme.»
- Abu said Abol Kheyr : « être derviche est un nom qui est réalisé lorsque tout est terminé. A la fin il ne reste rien sauf Dieu.»
- Ebn Jala : « Le soufisme est une réalité pour laquelle il n’y a ni coutume ni signe distinctifs.»
- Hasri indique que : « Le soufisme, c’est purifier le cœur de la turbidité de la contradiction.»
- Bâbâ Tâher : « Le soufisme est la vie sans mort et la mort sans vie, car il s’agit de s’éveiller durant la vie humaine et de mourir à la vie du Nafs.»
- Muhammad ibn Ali Qassâb : « Le soufisme consiste en un tempérament de qualité noble.»
- Ravim : « Le soufisme c’est passer d’un tempérament indigne à un tempérament supérieur et bon.
- Ibn Arabi, fondateur de l’école de l’unité de l’être : « Le soufisme est d’observer intérieurement et extérieurement le comportement indiqué par la loi divine, en d’autres termes avoir un tempérament de nature divine.»
- Le maître de Hérat, Ansari, a tout résumé en quelques mots : « Le soufisme consiste en deux choses : regarder dans une direction et voir tout du même œil.»
- Abu Sahl Saluki : « Le tempérament est le rejet de la protestation.»
Les autres maîtres ont dit aussi : « Le savoir permet au soufi de trouver son but et de le connaître. L’action permet d’espérer s’en approcher. La grâce de Dieu (Haqq ) lui permet d’atteindre le but sur lequel il avait fondé son espoir. »
un authentique soufi est un chercheur qui se débarrasse de ses vieilles peaux…
Le Cantique des oiseaux, une poétique de l’interprétation
Le dit des oiseaux, avec tous ses narrations, recensions, résurgences m’est d’un intérêt particulier depuis plus de quarante ans, tant par ses ramifications artistiques, symboliques et gnostiques, que par les coïncidences familiales de l’approche musicale ici évoquée…
merci à Thierry GUINHUT d’avoir écrit un très bel article de synthèse sur :
Farid od-dîn ‘Attar : Le Cantique des oiseaux
Olivier MESSIAEN offrit aux oiseaux d’être leur secrétaire, leur voix, leur toucher et leur orchestre. Dans le Catalogue d’oiseaux pour piano, ou son opéra Saint François d’Assise, il sut les chanter avec autant d’humilité, que d’enthousiasme. Probablement eût-il été enchanté par cet immense et délicieux poème, ici exhumé de l’oubli et magnifié : Le Cantique des oiseaux. L’original persan, Mantiq al-Tair, avait été traduit en prose en 1863 par « Le langage des oiseaux » ; il méritait pourtant une nouvelle traduction, inspirée par le souffle des anges de Rilke et digne de ses 4600 vers, chef-d’œuvre de la poésie et de la mystique soufie.
Imaginez que l’assemblée des oiseaux se réunisse en délibération, afin de partir à la recherche du mythique oiseau-roi, autrement dit le Simurgh, et se choisisse pour chef cette huppe, qui, selon le Coran, servit de messagère entre le roi Salomon et de la reine de Saba. Sans cesse, la huppe se doit de stimuler les ardeurs de ses congénères, qui désirent se soustraire au difficile voyage, en alléguant maintes « excuses », qu’il s’agisse de celles du bouvreuil ou du hibou. C’est avec le secours de maints contes, doués de dimension morale, qu’elle parvient à les amener à visiter sept vallées successives : la connaissance, l’indépendance, l’union, l’étonnement et l’anéantissement intérieur. Au bout de leur quête, ils parviennent à se joindre au Simurgh, allégorie transparente de leur propre essence, profondément celée en eux-mêmes… Il s’agit bien sûr d’une figuration du chemin semé d’obstacles en direction de Dieu, ou du souverain Bien, au sens platonicien. L’abondance des récits et des péripéties, les images colorées de la poésie préservent du moindre instant d’ennui cette vaste épopée de la mystique soufie, mais également néoplatonicienne.
…
C’est ainsi qu’en ce poème apparaissent tant de personnages, derviches et princes, mendiants et souverains, amoureux et religieux… Parmi lesquels l’archange Gabriel lui-même, « le Très-Haut », mais aussi un « marchand de miel » qui s’insurge : « Donne-t-on rien pour rien ? » ; alors que le « Soufi » entend une « voix céleste » qui lui donne tout : « La Grâce est un soleil brillant de toutes parts / et qui bénéficie au moindre des atomes ». La sagesse, mais aussi la folie des désirs et des innombrables fous, les délires d’amour, le passage par les sept « vallées », jusqu’à celle « du dénuement et de l’anéantissement », s’unissent en construisant une pensée philosophique (au point de convoquer « Le tombeau de Socrate »), au sein d’une haute vision cosmique où jouir de l’éblouissement de la connaissance.
Le poète « parfumeur » du Cantique des oiseaux ayant « chanté dans la gamme des amants », conclue :
« Ô lecteur, si tu es un homme de la Voie / Ne vois pas dans mon œuvre des rimes et des sophismes » (…)
« Fécondant le papier de la plume des mots / De l’océan du vrai, je fais jaillir les perles » (…)
« Et pour toutes les roses prises au jardin de l’âme Que j’ai semées pour vous dans mes récits en vers
Souvenez-vous de moi en bien, ô mes amis ! »
Avec la nécessaire conviction, acquise à la lecture des textes du Coran, de la Sunna et de la biographie d’un Mahomet tyrannique et sanguinaire par Maxime Rodinson, qu’il y a des religions plus intolérantes que d’autres, plus meurtrières que d’autres, et dont il faut se garder. Avec la liberté inaliénable de jouir de la beauté du Cantique des oiseaux.
Magie noire et magie blanche
« Le principe de la magie noire : attendre les miracles, le bonheur, le succès, la rédemption des fautes, etc., de la part d’entités extérieures et supérieures, qui se nourrissent de l’humiliation de ceux qui leur consentent des sacrifices ou leur soumettent des incroyants, des esprits qui se réjouissent de la destruction de soi et des autres, des dieux qui exigent le mépris de soi et des autres, des êtres surnaturels aux pouvoirs illimités et aux désirs arbitraires qui ne sont tenus par aucune loi rationnellement connaissable, mais qui sont censés être influençables par l’étalage des sentiments de leurs ouailles humiliées. Bref, cette magie noire consiste à faire reposer de façon irresponsable son espoir de jouissances sur les caprices d’intervenants extérieurs et supérieurs. Or, des divinités supposées corruptibles par de tels sacrifices ne méritent pas qu’on leur sacrifie quoi que ce soit. Ce sont des êtres abjects contre lesquels tout être humain digne de ce nom ne peut que se révolter. Ceux qui se vautrent aux pieds de telles divinités sont des esclaves, des porcs, des êtres indignes de leur libre arbitre, et qui d’ailleurs s’empressent de l’abandonner. Mais telle n’est pas la seule conception de la magie. Il est une autre magie, la magie blanche. Son principe est travailler pour obtenir et mériter en récompense chaque bienfait dont on jouit. Si tant est que l’on peut comprendre cette attitude en terme de divinités, ces divinités sont soumises à des lois connaissables, et c’est de leur conformité à ces lois et non pas de leurs caprices que l’on obtient d’elles des bienfaits, par le travail. D’une certaine façon, ces divinités ne sont pas des êtres au-dessus des lois de la nature, mais elles sont les lois mêmes de la nature. Elles ne demandent pas d’être adorées, mais comprises et acceptées pour ce qu’elles sont. Elles sont contentées non pas par l’abjection d’adorateurs mais par l’élévation en dignité et en talent de leurs contemplateurs. Elles récompensent non pas l’humiliation timorée d’humains soumis, mais la maîtrise respectueuse d’individus fiers. Elles ne promettent pas à leurs croyants une gratification future par des délices irréels, mais invitent les sages à réévaluer leurs désirs présents au vu de la réalité. Ces divinités sont incorruptibles mais bienveillantes ; elles n’ont pas de complexe de supériorité, et n’exigent pas un étalage flamboyant de sujétion par une succession de sacrifices. Elles nous proposent une relation non hiérarchisée, d’égal à égal, ou plutôt, d’inégal à inégal, où ne compte pas l’apparence d’actes périodiques, mais la profondeur d’une discipline permanente sur soi-même, discipline qui vise non à se diminuer pour se soumettre aux dieux, mais à s’améliorer pour les maîtriser. La prière en magie noire est passivité et destruction, dans une attitude d’humiliation et d’adoration. La prière en magie blanche est travail et création, dans une attitude de détermination et de respect. Le disciple de la magie noire fait le mal en espérant qu’il en sorte un bien par une violation miraculeuse des lois de la nature. Le disciple de la magie blanche fait le bien en consentant un effort calculé pour être un moindre mal selon les lois de la nature. Les prêtres de la magie noire invoquent l’autorité comme source de savoir, affirment les voies de leurs divinités impénétrables à tous sauf à eux. Les prêtres de la magie blanche proposent des conjectures à soumettre à l’examen de la raison et de l’expérience de chacun, et font de la pénétration des divinités l’essence même de leur religion. Les prêtres de la magie noire étendent leur culte en soumettant l’infidèle à leurs croyances, en humiliant et dégradant l’Autre. Les prêtres de la magie blanche étendent leur religion en soumettant leurs croyances aux critiques d’autrui, en se libérant et s’améliorant Soi-même. Les croyants en magie noire sont esclaves de leurs dieux. Les croyants en magie blanche sont maîtres de leurs dieux. Magie noire et magie blanche existent toutes deux dans les religions traditionnelles et institutionnelles. Elles sont deux pôles opposés entre lesquels se situe chacun de nos comportements. La magie noire l’emporte toujours dans les apparences; c’est toujours elle que vous trouverez dominer les institutions établies, se draper dans les beaux atours des rites formalisés, se donner en spectacles éclatants. Mais c’est la magie blanche qui l’emporte toujours en réalité ; c’est toujours elle dont vous verrez qu’elle fait marcher la boutique, elle qui s’adapte sans cesse, elle qui se cache derrière toute création, elle sur laquelle repose la civilisation même. Il est une opposition entre le bien et le mal, mais ce n’est pas celle que proposent les prêtres du culte de la mort ; ce n’est pas un conflit entre des dieux supérieurs, où le bien serait de se soumettre au Dieu d’un prêtre donné plutôt qu’aux autres. C’est au contraire l’opposition entre d’une part une culture de la destruction, de l’humiliation et du spectacle, et d’autre part une culture de la création, de la fierté et du travail. »
sources : Magie noire et magie blanche : JF RIDEAU
La pensée d’Ostad ELAHI
extrait de La pensée d’Ostad ELAHI
Nour Ali Elahi, plus connu sous le nom d’Ostad Elahi (1895-1974), fut un magistrat et un musicien accompli, mais avant tout un penseur spirituel moderne qui sut dépasser l’antique tradition mystique dont il était l’héritier pour fonder une approche nouvelle de la spiritualité, fondée sur la méthode expérimentale. Soulignant la prééminence de l’esprit sur la forme, sa démarche est centrée sur ce qu’il appelle « la quintessence de toutes les religions divines ». La finalité du système d’Ostad Elahi est le « perfectionnement de l’âme humaine ». En s’incarnant dans le monde physique, celle-ci acquiert de l’expérience, éveille progressivement sa conscience et devient apte à parcourir ici-bas les étapes préparatoires du perfectionnement. Ce processus de perfectionnement se poursuit au-delà de la mort physique et peut même nécessiter de multiples retours à la vie terrestre. Le terme de ce processus correspond à l’état de perfection, définie comme l’actualisation de chacune des facultés qui font de l’individu un véritable être humain, et qui s’accompagne nécessairement de la connaissance de soi.
Pour se perfectionner, l’âme doit se nourrir de principes éthiques et divins justes afin d’acquérir des vertus. Il s’agit de connaître et de respecter les droits, ceux des autres comme les siens propres, et d’accomplir les devoirs correspondants. Concrètement, l’effort doit porter sur deux points essentiels : lutter contre son « soi impérieux » et venir en aide à autrui, pour retrouver ainsi par la pratique le sens de ce principe divin immémorial : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’il te fasse. »
Ce travail de perfectionnement ne peut porter ses fruits que si l’étudiant spirituel dirige son regard vers le monde métaphysique, qu’il porte à chaque instant son attention à la Source et qu’il cultive dans chaque acte une intention désintéressée, pour le seul contentement divin et dans le but de se relier à la Source.
Pour Ostad Elahi la spiritualité se définit comme une pratique compatible avec la démarche rationnelle, voire une approche de type scientifique : elle procède par essais et erreurs et la dynamique intérieure qui accompagne ces expérimentations fait partie intégrante du processus de maturation et de perfectionnement de l’âme.
Ostad Elahi propose une voie tierce, à partir d’une réflexion fondée sur une compréhension profonde de notre héritage religieux : il a développé progressivement ce que nous pourrions appeler une « vision globale du patrimoine spirituel de l’humanité ».
Pour expliquer cette vision globale, il commençait toujours par distinguer d’une part l’essence et le but spirituels communs à toutes les religions révélées, et d’autre part leur dimension exotérique, coutumière, qui concerne seulement notre vie sociale et matérielle. Il disait par exemple:
« Les principes divins véridiques sont les mêmes dans toutes les religions, qui ne diffèrent entre elles que dans leurs aspects relatifs à des questions d’ordre matériel. Les préceptes concernant la purification de l’âme et la perfection éthique sont identiques dans toutes les religions ».
Je reviendrai sur l’attention que portait Ostad Elahi à cette dimension spirituelle commune, fondamentale. C’est sur cette dimension que repose l’unité et l’universalité de toute sa démarche. Mais il faut prendre le temps d’en relever quelques implications pratiques, mais non moins essentielles, en ce qui concerne la vie en société.
- La première implication, et la plus évidente, est celle de la nécessité de la tolérance et de la compréhension mutuelle dans tous les domaines. Sans cette tolérance, sans une multiplicité de voies et de perspectives religieuses, personne ne serait libre de suivre son propre chemin spirituel, et même de pouvoir en apprécier pleinement l’authenticité. A ce sujet, il dit à plusieurs reprises que toutes les religions sont respectables et qu’il ne faut en rejeter aucune.
- La seconde implication frappante – compte tenu des coutumes sociales et religieuses propres à son milieu culturel – apparaît dans son affirmation répétée de l’égalité entre les hommes et les femmes : « La femme est en tout point l’égale de l’homme,… et de nombreuses femmes sont spirituellement plus élevées que certains prophètes. »
Il ne s’agit pas là d’une clause de rhétorique, mais d’un principe spirituel de grande portée qu’il applique pleinement, comme en témoignent nombre de ses paroles.
Souvent, dans l’enseignement d’Ostad Elahi, un principe énoncé sous une forme concrète, dans un but pratique, nous ramène, si nous l’appliquons, à une réalité spirituelle plus profonde. Par exemple, cette insistance sur la nécessité éthique de la tolérance religieuse et de l’égalité entre hommes et femmes, correspond au but spirituel profond de l’amour et de la compassion universels, but qui a été énoncé dans toutes les traditions religieuses.
« Lorsque tu considéreras tous les prophètes et les saints comme authentiques et que tu ne feras plus aucune différence entre les religions, alors tu auras atteint l’étape de la connaissance spirituelle. Qui que tu voies, si tu le considères comme un mystique, alors tu as compris le sens de la mystique ».
« Ce que tu aimes pour toi-même, il faut l’aimer pour les autres, et ce que tu n’aimes pas pour toi-même, ne le souhaite pas pour les autres : c’est le principe essentiel de la religion ».
- Une troisième implication fondamentale découle implicitement de ce dernier point (amour et respect universel de toutes les créatures) : Ostad Elahi insiste sur la nécessité éthique et spirituelle de participer à la vie sociale et de s’impliquer pleinement dans la communauté humaine. Je reviendrai sur les motivations profondes de ce principe par la suite, car il concerne directement la possibilité même d’une pratique du spirituel. Ce principe de la vie en société, Ostad Elahi l’avait d’ailleurs déjà exprimé dans ses actes, en quittant sa retraite mystique pour embrasser une exigeante carrière de magistrat.
- La quatrième implication, enfin, est la responsabilité individuelle, totale et inaliénable qui est la nôtre dans tous les domaines de notre vie.
Ce dernier point apportera peut-être un élément de réponse à une interrogation qui revient souvent chez ceux qui ont pris conscience de la portée extraordinaire de la pensée d’Ostad Elahi. Pourquoi n’a-t-il pas cherché à s’attirer des adeptes qui auraient répandu ses idées, comme l’ont fait d’autres figures spirituelles ? Il existe plusieurs réponses à cette question, mais on peut penser d’abord à cette idée, sans cesse réaffirmée par Ostad Elahi, que chaque être humain a le devoir de partir lui-même en quête de la vérité, et que nul ne peut se décharger de cette responsabilité ou la déléguer à autrui.
Si l’on voulait résumer en quelques mots le propos d’Ostad Elahi, on pourrait dire qu’il concerne avant tout « l’âme et sa quête de Vérité » : en réponse aux questions de ses interlocuteurs, les sujets qu’il développe, qu’il s’agisse de questions métaphysiques, théologiques, ou ayant plus directement trait à la pratique spirituelle, gravitent autour de cette idée centrale de la quête. Et cette quête, comme il le répète souvent, se ramène à quelques questions essentielles :
« Pour tout homme, la Vérité consiste à savoir qui il est, d’où il vient, ce qu’il doit faire et où il doit aller…. Lorsque cette quête est devenue le guide de sa conduite, qu’il l’a mise en pratique et qu’il a trouvé les réponses, alors il accède à la Vérité ».
« L’essence de la connaissance spirituelle est que l’homme comprenne pourquoi il est venu à l’existence, quels sont ses devoirs en tant qu’existant et quel est son but ultime ».
« Notre but doit être d’agir conformément aux principes divins pour arriver à la perfection ».
Ostad Elahi nous rappelle sans cesse que notre condition humaine, bien qu’elle comporte ses propres défis et responsabilités spirituelles, fait nécessairement partie d’un processus de perfectionnement bien plus vaste et qui concerne l’ensemble de la création.
« Le perfectionnement qui va du minéral au végétal, du végétal à l’animal et de l’animal à l’homme est prédéterminé. Les minéraux, les végétaux et les animaux n’ont pas la faculté de raisonner et leur évolution se fait de façon naturelle et automatique. Le perfectionnement de l’homme obéit, lui, à des règles différentes, car il possède une âme angélique. Il est donc doué de raison et de libre arbitre et c’est par ses propres efforts qu’il peut parvenir à la perfection ».
Pour Ostad Elahi l’âme humaine incarnée ou « soi », est la combinaison unique et le point de rencontre de deux dimensions tout à fait différentes; il y a d’abord « l’âme angélique » individuelle, ou l’esprit immortel, qui porte en elle « l’expir Divin » et reste en permanence en relation avec Dieu; ensuite, il y a l’âme charnelle, mortelle, animal-humain (basharique, de l’arabe bashar, animal humain) qui est la combinaison unique et individuelle d’âmes animales, végétales et minérales antérieures agrégées à un corps par le principe même du perfectionnement. Pour Ostad Elahi, la rencontre et la combinaison de ces deux dimensions de notre âme et de notre moi animal dans un corps n’est pas une sorte de piège ou de prison desquels il faudrait chercher à s’évader. Bien au contraire, c’est justement cette combinaison complexe qui crée cette situation terrestre unique par laquelle l’âme angélique devient progressivement apte à apprendre et à se développer jusqu’à son plein épanouissement spirituel.
Ostad Elahi insiste constamment sur le fait que le chemin qui mène à l’accomplissement réel de notre nature spirituelle commence nécessairement par la recherche et le développement d’une véritable conscience de notre âme, c’est-à-dire de notre Soi. Ou en d’autres termes :
« L’être véritable, c’est l’âme, et le corps est l’instrument de l’être véritable. Celui qui arrive à la perfection entre dans l’océan de l’unicité. Mais chaque parcelle conserve son identité ».
Il est impossible d’entreprendre un voyage sans en connaître un tant soit peu le but. Pour Ostad Elahi, le but du cheminement spirituel, c’est donc la perfection. La parole suivante résume très bien la relation intime entre ce but spirituel et les multiples engagements pratiques et concrets qu’implique le cheminement spirituel :
« Plus l’homme parvient à s’éloigner des désirs et des passions de son âme charnelle et à se rapprocher des étapes et des sentiments d’un être humain au plein sens du terme, plus il devient parfait […] « L’homme parfait » est celui qui agit envers les autres comme il aime qu’on agisse envers lui, et il s’oppose à ce qu’on fasse aux autres ce qu’il n’aime pas pour lui-même. Cela est facile à dire, mais très difficile à mettre en pratique. […] il doit se surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre et être son propre juge ».
Il y a encore bien d’autres paroles, encore plus concises, dans lesquelles Ostad Elahi traduit cet état spirituel en termes de manifestations éthiques concrètes.
« Un être humain digne de ce nom est celui qui se réjouit du bonheur des autres et compatit sincèrement à leur malheur ».
« La clef de voûte de la vie en ce monde est le respect du droit d’autrui ».
« Le voyageur (sur la voie spirituelle) doit préserver l’équilibre entre les quatre éléments suivants : l’âme, le corps, la famille et la société ».
Travailler dans ce but est une tâche difficile qui peut susciter une lassitude passagère. De ce fait, il est utile, avant d’aborder les prescriptions pratiques essentielles que définit Ostad Elahi, de garder en mémoire ce qu’il dit à propos de l’importance de la foi, de la certitude spirituelle et de la maîtrise de soi.
« Tout le monde passe par des hauts et des bas. L’homme doit essayer d’acquérir la maîtrise de soi. Lorsqu’on est maître de ses états intérieurs, tout devient facile ».
« L’homme ne doit pas subir le destin mais au contraire le prendre en main ; et face à Dieu et à Sa providence, être si soumis et si détaché de toute chose contraire à Sa satisfaction que les décrets du destin lui paraissent insignifiants ».
Certains des enseignements pratiques spirituels les plus fondamentaux et communs à toutes les religions sont rappelés dans la parole suivante :
« Les principes des religions sont érigés et fondés sur quelques piliers inébranlables : la maîtrise de soi, la charité, la prière, l’intention pure et la sincérité envers Dieu ».
« La condition de la prière est de porter son attention sur la Source divine, et non pas seulement de répéter des phrases ».
« L’intention pure et la sincérité envers Dieu signifient en termes simples que ce que l’on aime comme bienfait pour soi, on l’aime pour toute la création, et que ce que l’on n’aime pas pour soi on ne le veuille pas pour les autres ».
« Lorsque les principes ci-dessus sont vraiment observés, on est purifié, on est sorti de l’animalité et on devient un être humain véritable. Lorsque l’homme devient vraiment humain, son inclination naturelle lui dicte d’agir toujours en bien ».
Bien entendu, énoncer ces principes est une chose, les mettre en pratique – chacun le sait – en est une autre ! Avant de citer d’autres paroles d’Ostad Elahi, qui illustrent ce cheminement qui mène de la connaissance de soi à la connaissance de Dieu, il faut expliquer ce qui peut sembler être une contradiction entre cette conception métaphysique du « soi réel », qui aurait l’air d’impliquer une démarche « contemplative », et son enseignement pratique, éthique et religieux, qui comme on l’a vu, rompt avec l’idéal de la vie contemplative, retirée du monde. Pourquoi donc Ostad Elahi insiste-t-il tant sur le fait qu’une vie sociale active, responsable, engagée dans ce monde est indispensable au processus de connaissance de soi ? C’est que nous ne pouvons parvenir à nous connaître nous-mêmes – et à polir le miroir de notre cœur – qu’au travers des conflits et des défis d’une vie active dans ce monde qui nous renvoient notre propre reflet.
Une vie engagée dans la société est donc l’école la plus efficace et la plus fructueuse pour découvrir la nature véritable de l’âme et la purifier. Dans l’une de ses anecdotes autobiographiques, il raconte ainsi : « Une nuit, un état de ferveur spirituelle s’empara de moi, et je décidai de m’isoler pour me recueillir et de passer la nuit en prière et en contemplation ». Puis il décrit en termes humoristiques comment, dérangé par le bruit que font ses voisins, il doit monter sur la terrasse de sa maison, puis comment une suite d’événements l’obligent à descendre dans la rue, et à prendre le chemin d’un mausolée éloigné, sans parvenir jamais à trouver un lieu isolé propre au recueillement. Finalement, il explique :
« Bref, ce soir-là, l’état de ferveur disparut et quoique je fisse, je ne pus me consacrer à la contemplation. « O Seigneur, dis-je, Tu m’éprouves encore. Eh bien! c’est à Toi de décider. Qu’il en soit selon Ta volonté ». A ce moment-là une « voix » se fit entendre : « C’est à l’intérieur de votre coeur que vous devez rechercher l’isolement. Aucun lieu n’est jamais vide, seul le cœur est vide et isolé ». Je compris que l’on voulait m’empêcher de m’isoler car depuis quelque temps je restais un peu dans mon coin, alors que je devais, du fait de ma profession, participer aux manifestations sociales et répondre aux invitations. Vivre à l’écart de la société n’est pas juste. Il faut vivre dans la société tout en se préservant [de ses méfaits]. Celui qui choisit l’isolement, en évitant les tentations et les épreuves qui découlent de la vie en société, et qui se dit vertueux se trompe. Ce qui compte, c’est d’être vertueux tout en vivant dans la société et en participant à la vie sociale. »
On peut mesurer l’importance que revêt la vie active dans ce monde pour la connaissance de soi et de Dieu, si l’on considère que les principes qui sous-tendent ces conseils pratiques, et qui sont toujours rappelés à ceux qui avancent sur la Voie, sont les piliers mêmes du perfectionnement. Ces principes fondamentaux se ramènent à trois points essentiels : premièrement : dire le bien, voir bien et vouloir le bien. Deuxièmement : lutter sans cesse contre les attaques cachées ou visibles de notre soi animal. Troisièmement, porter constamment notre attention vers Dieu. En fait, il s’agit là des aspects inséparables d’un même « travail » spirituel sur la voie du perfectionnement. Travailler sur l’un de ces trois points met nécessairement en relief le rôle des deux autres.
Le premier de ces principes, sur lequel Ostad Elahi revient en permanence, consiste à parvenir graduellement à dire bien et vouloir le bien – et finalement à voir le bien en chaque chose.
« Celui qui se dit viator (dans la Voie spirituelle) doit faire siens ces trois principes:
– « Dire bien » : c’est à dire ne pas médire, ne pas calomnier, ne pas jurer ou injurier, etc.;
– « Voir bien » : ne voir rien ni personne en mal, mais au contraire voir toute chose en bien.
– « Vouloir et penser bien »: ce que l’on veut pour soi, le vouloir pour tous; ne pas éprouver de haine, de jalousie et de rancune, ne pas penser à la vengeance, etc… ».
Ce principe fondamental, si souvent rappelé par les prophètes et les saints est simple en apparence ; mais dès que nous le mettons un tant soit peu en pratique, nous nous trouvons confronté au deuxième grand thème de l’enseignement spirituel d’Ostad Elahi, le difficile combat entre notre âme angélique ou « esprit » et l’âme charnelle, le « soi animal » ou « soi impérieux » avec ses masques et ses ruses innombrables.
Cette lutte inévitable pour dominer cette dimension de nous-mêmes qui s’oppose « naturellement » à notre nature plus haute et divine est un thème central dans toutes les traditions religieuses. Mais la manière dont Ostad Elahi traite ce sujet apporte des clarifications importantes qui constituent les points saillants de son enseignement spirituel.
Pour commencer, Ostad Elahi insiste sur la nécessité de toujours renforcer ce qu’il y a de plus haut en nous, l’âme angélique, ou l’esprit, plutôt que d’affaiblir la force de notre soi charnel. En d’autres termes, l’ascèse véritable n’est pas dans l’affaiblissement du corps mais dans le développement conjoint et équilibré de toutes les dimensions de notre être.
« Plus l’âme angélique est forte, plus elle arrive à dominer le soi impérieux. La méthode pour fortifier son âme est d’en reconnaître la dignité et d’aimer la qualité de son âme. En conséquence, on acquiert les qualités spirituelles nobles, c’est-à-dire que tout ce qui est indigne de son âme, on le prend en aversion ».
Enfin, le troisième aspect essentiel de l’enseignement spirituel pratique d’Ostad Elahi est « l’attention à Dieu » . Bien entendu, cet aspect est présent à chaque étape de notre vie spirituelle, comme il nous le rappelle constamment. Pour commencer, dans chaque religion :
« Toutes les prières, les invocations, les dévotions, et le reste… se résument à cet état d’attention continuelle à Dieu et à essayer [de savoir] quoi faire pour qu’il y ait contentement de Dieu ».
« Ce qui compte dans la prière, c’est l’intention. Quels que soient la religion ou le rituel que l’on accomplit, il suffit d’être attentif à la Source et notre prière sera acceptée, peu importe la langue qu’on utilise ».
Ce qui est fondamental, au cours du cheminement spirituel, et cela au sein même de la vie sociale, c’est donc de garder notre attention tournée vers Dieu. C’est ce que résume bien cette autre parole :
« Pour obtenir la liaison avec la source divine, l’homme doit en toute circonstance porter son attention vers Dieu, de sorte que spontanément il agisse bien et évite de commettre le mal ».
Si l’attention à Dieu occupe déjà une place fondamentale dans les étapes les plus élémentaires de la vie religieuse, elle est encore plus essentielle à mesure que l’âme progresse dans le cheminement de la connaissance de soi et de Dieu.
La foi bahá’íe : une spiritualité universelle
La foi bahá’íe est une religion mondiale et indépendante. Son histoire débute en Perse en 1844. Son fondateur est Bahá’u’lláh, un noble persan qui a proclamé être le porteur d’une nouvelle révélation, un nouveau message divin, dont la finalité est d’établir l’unité des peuples de la terre.
La Terre n’est qu’un seul
pays et tous les hommes
en sont les citoyens
– Bahá’u’lláh
Au cœur de son message se trouve la conviction que l’humanité forme une seule et même famille et que le moment est venu pour elle de s’unir en une société mondiale.
Ceci implique une transformation des individus et des relations qui structurent la société.
Dans les aspects spirituels et matériels de leurs vies, les bahá’ís s’efforcent de mettre en pratique les enseignements de Bahá’u’lláh, notamment que :
l’âme rationnelle n’a ni sexe, ni race, ni ethnie, ni classe, ce qui rend inadmissible toute forme de préjugés
Dieu est un, au-delà des diversités culturelles et des interprétations humaines et toutes les religions du monde sont les expressions successives d’une seule et même foi
la religion et la science sont deux systèmes complémentaires de connaissance et de progrès pour la civilisation
« La foi bahá’íe reconnaît l’unité de Dieu et de ses prophètes, soutient le principe de la recherche sans entraves de la vérité, condamne toutes formes de préjugé et de superstition, enseigne que le but de la religion est de promouvoir l’amitié et la concorde, proclame qu’elle doit aller de pair avec la science, et affirme qu’elle est le principal facteur de pacification, d’ordre et de progrès de la société. Elle affirme sans équivoque le principe de l’égalité des droits, des opportunités et des privilèges pour les hommes et pour les femmes, recommande l’éducation obligatoire, élimine les extrêmes de richesse et de pauvreté, élève au rang d’adoration le travail accompli dans un esprit de service, recommande le choix d’une langue auxiliaire internationale, et propose les institutions nécessaires pour établir et perpétuer une paix durable et universelle. »
Parmi les Écrits mystiques les plus connus de Bahá’u’lláh figure un petit ouvrage intitulé “Les sept Vallées”. Écrit dans un style poétique, il décrit les étapes du voyage de l’âme à la rencontre de son Créateur.
Le rôle de la femme
Le développement de l’humanité dépend en effet du développement harmonieux de ses deux composantes masculine et féminine, qui sont complémentaires.
La femme est notamment destinée à jouer un rôle particulier dans l’établissement de la paix mondiale.
‘Abdu’l-Bahá explique que si, par le passé, « le monde a été gouverné par la force, et l’homme a dominé la femme par le caractère plus violent et plus agressif de son corps et de son esprit », cette tendance va s’inverser, et « les temps nouveaux seront moins masculins et plus imprégnés d’idéaux féminins ».
Il dit également que « la force perd de son importance alors que la vivacité d’esprit, l’intuition et les qualités spirituelles d’amour et de dévouement, essentiellement féminines, prennent l’ascendant. »
Une fois qu’elle bénéficieront des mêmes privilèges que les hommes, les femmes, qui sont par nature opposées à la guerre, refuseront de sacrifier leurs enfants dans un quelconque conflit.
C’est par l’éducation, et non par la rivalité ou la lutte avec l’homme, que la femme parviendra à jouer un rôle aussi essentiel. Selon les enseignements bahá’ís, la femme est en effet prioritaire en la matière. Si les moyens dont dispose une famille ne lui permettent pas de faire bénéficier de la même éducation garçon et fille, c’est la fille qui doit être privilégiée. Elle pourra ainsi à son tour remplir totalement son rôle de première éducatrice de ses propres enfants, mais aussi montrer la pleine mesure de ses capacités intellectuelles, égales à celles de l’homme.
Préservation de l’environnement et de la nature
Du fait de son rang, l’homme a une responsabilité particulière envers la nature, qui est le reflet du divin. Certes, l’être humain occupe une position plus élevée que la nature, dont il a la capacité de découvrir les secrets, ce qui lui permet de maîtriser son environnement, mais cette capacité lui impose d’utiliser les pouvoirs dont il a été dotés à des fins positives.
L’exercice approprié de cette responsabilité est la clé qui détermine si son génie inventif produit des résultats bénéfiques ou crée des ravages dans le monde matériel .
Au XIXe siècle déjà, Bahá’u’lláh mettait les hommes en garde contre leur attitude à l’égard de notre planète : « … vous foulez ma terre avec complaisance et satisfaits de vous-mêmes, insouciants de ce qu’elle est lasse de vous et de ce que tout ce qu’elle renferme se dérobe à vous … »
‘Abdu’l-Bahá décrit la nature comme un « trésor illimité ». La nature est utilisée par l’homme qui, en cultivant la terre, en domestiquant l’animal, aide à son développement. L’importance de l’agriculture, et celle de la science, sont soulignées. Mais l’action de l’homme doit respecter une limite, qui est celle de la modération :
« En toute chose, la modération est nécessaire. Si une chose est faite avec excès, elle est source de mal… » Bahá’u’lláh
Guerrier de lumière
Éveillons nous à d’autres consciences, …
Sortons de notre enfermement, subi de vie en vie…
De cette catégorisation de l’esprit qui s’appelle éducation, syndicats, organisations, conceptions de vie, statuts sociaux, civilisation, dogmes, religions, …
Non pas couper court, d’un seul coup, avec ce que nous sommes aujourd’hui, ce en quoi nous croyons, ,…
Simplement se préparer avec beaucoup de vivacité, de courage et de force,
à vivre différemment, à penser différemment, à appréhender le monde avec une autre conscience….
L’énergie de la terre a besoin d’être renouvelée.
L’important demeurera ; l’inutile disparaîtra
Le Guerrier sait qu’il est libre de choisir ce qu’il désire; ses décisions sont prises avec courage, désintéressement, et parfois, avec une certaine dose de folie.
Ils sont guerriers , parce qu’ ils se trompent, parce qu’ils s’interrogent, parcequ’il cherchent une raison, …et parcequ’ils vont trouver…
Le Guerrier semble fou, mais ce n’est qu’un masque ; il ne perd pas son temps à écouter les provocations, il a un destin à accomplir..
Un Guerrier fait toujours des gestes hors du commun : il peut danser dans la rue, ou regarder un inconnu dans les yeux, ou défendre une idée qui peut paraître ridicule…
Le Guerrier pardonne, car il est passé par là, lui aussi, mais il ne peut baisser la tête, car il perdrait de vue l’horizon de ses rêves
Un Guerrier ne passe pas ses jours à tenter de jouer le rôle que les autres ont choisi pour lui
Le Guerrier de lumière ne risque son cœur que pour quelque chose qui en vaut la peine.
Il est celui qui est capable de comprendre le miracle de la vie, de lutter jusqu’au bout pour ce qu’il croit, et alors d’entendre les cloches que la mer fait retentir dans ses profondeurs.
Tout le monde en est capable, et personne ne se juge un guerrier de lumière, bien que tout le monde puisse l’être.
Le Guerrier prête attention au regard d’un enfant, parce que les enfants savent voir le monde sans amertume.
Tout ce que tu fais au plus petit être de la terre, même à une fourmi, tu te le fais à toi-même
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« Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors. » Rabindranàth Tagore
La leçon perdue?
l’on ne saurait mieux dire, …et écrire : merci Hélios
Christianisme et Islam, l’histoire et le mythe
« C’est un peu comme si la leçon du christianisme s’était perdue, comme si une partie de l’humanité (la chrétienté) consentait à s’immobiliser pour permettre à une autre partie de l’humanité empêtrée dans ses chaînes (l’oumma islamique) de « rattraper son retard. ».
Or nous éprouvons de la difficulté à admettre que l’oumma islamique tient absolument à ses chaînes, qu’elle ne cherche nullement à avancer et que plutôt de se libérer elle a choisi de tout faire pour enchaîner le reste de l’humanité.
Le christianisme est enraciné dans l’histoire, son avènement a signalé la victoire de l’histoire sur le mythe: Jésus, Dieu incarné, a souffert et a été crucifié sous Ponce Pilate, il s’agit là d’un fait historique. Le christianisme enseigne que Dieu est intervenu dans l’histoire de l’humanité et que par le Christ il fait désormais partie de l’humanité. Son intervention a non seulement changé le cours de l’histoire mais elle a été également le facteur de changement le plus important depuis deux mille ans.
Le christianisme, religion historique, est par le fait même la religion de la proximité de Dieu et de son action à travers les hommes. Le mythe qu’il soit monothéiste ou polythéiste consacre l’éloignement de Dieu (ou des dieux) dont la volonté ne se fait connaître que par les verdicts du destin et/ou par la bouche des prophètes.
Dans le christianisme les humains et l’Esprit de Dieu participent activement aux progrès de l’humanité, l’œuvre n’est jamais terminée, elle se poursuit sans relâche soutenue par l’espérance. Dans le mythe tout est programmé d’avance ou tout est décret divin, décret devant lequel les humains n’ont d’autre choix que de s’incliner.
L’islam constitue, à bien y penser, la réaction la plus forte et la plus durable contre le christianisme, c’est le mythe qui se relève de sa défaite et qui cherche à poursuivre le combat avec l’histoire. Le mythe c’est exclusivement le passé immuable qui s’impose aux esprits et qui limite les actions humaines. Ce n’est donc pas un hasard si le coran a été déclaré parole de Dieu (Allah) immuable et valable pour l’éternité, et ce n’est pas un hasard si les islamistes se réfèrent constamment à l’époque mythique de Mahomet et des premiers califes.
Il est pratiquement impossible de s’appuyer sur un mythe immuable pour faire progresser l’humanité car tout progrès constitue une menace mortelle pour le mythe. Les musulmans modernistes qui l’ont tenté se sont heurtés contre un mur fait de granit. Les occidentaux devenus amnésiques ou volontairement inconscients du rôle du christianisme dans le façonnement et le progrès de leur civilisation, croient utile de le reléguer au rang de mythe, oubliant qu’en ce faisant ils renoncent à eux-mêmes et se condamnent à la régression.
La chrétienté ne peut se payer le luxe de stagner dans l’espoir qu’un jour l’oumma islamique acceptera de se libérer de ses chaînes. La chrétienté doit continuer à avancer même si la distance qui la sépare de l’islam ne cesse de s’agrandir. L’amour chrétien ne s’exprime pas par la stagnation ou la régression mais par l’exemple.
On comprend pourquoi les relativistes culturels et les multiculturalistes sont hostiles au christianisme, pour eux toutes les religions se valent et elles relèvent toutes du mythe. Le christianisme qui s’est inscrit dans l’histoire, qui a élevé l’humanité et l’a fait progresser, doit être déconstruit pour le rendre inopérant et compatible avec cette utopie multiculturelle que les ingénieurs sociaux s’acharnent à réaliser. Dans cette guerre larvée contre le christianisme les multiculturalistes ont découvert un allié de circonstances, l’islam. Un allié qu’ils pensent contrôler mais qui a tôt fait de les instrumentaliser pour assurer son enracinement à court terme et son hégémonie future.
Il est grand temps de dissiper la confusion au sujet du christianisme et de prendre conscience de sa valeur irremplaçable, non seulement en tant que religion mais également en tant que chemin à emprunter dans notre quête d’une société plus pacifique et plus humaine. »
nota : l’on parle du Christianisme authentique, spirituellement inclus, … non ses multiples dévoiements des églises et autres sectes/ordres/mouvements
Christ versus Mahomet
Ce texte se propose de dresser un petit récapitulatif non exhaustif des pratiques du Christ et de Mahomet
On montrera que dans sa pratique,Mahomet (dont le vrai nom est Qotb) est en tous points diamétralement à l’opposé du Christ (pauvre église catholique post Concile Vatican II, oublieuse des textes…).
Le Christ est né d’une vierge dans une étable et mène une vie d’humilité jusqu’à sa mort,atroce et glorieuse.
Mahomet est né quatre ans après la mort de son supposé père Abdallah ! de Amina.
les Ulémas expliquèrent ce « phénomène » en affirmant qu’un fœtus peut rester 4 ans dans le ventre de sa mère !!
Le Christ multiplie les pains, Mahomet arrache le pain de la bouche des gens en les pillant.
Le Christ rend la vue à l’aveugle, Mahomet crève les yeux de ses victimes (en arabe samala ouyounahoum), les vole et les laisse mourir de soif dans la chaleur du désert.
Le Christ réveille les morts, Mahomet assassine les vivants.
Le Christ parle aux femmes comme un être civilisé, Mahomet les traque comme des proies sexuelles.
Le Christ parle aux femmes, les regarde dans les yeux, sans penser à mal, Mahomet est un pervers sexuel, pour lui la femme ce n’est que « ça », awra, les « hidjabise » car il est esclave de ses instincts.
Le Christ rencontre la samaritaine, la sauve de la lapidation des Pharisiens, ridiculise les donneurs de leçon par son fameux : « que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ».
Mahomet reçoit une femme ayant commis l’adultère, il la laisse « libre » jusqu’à la fin de l’allaitement de son bébé, où il ordonne sa lapidation, laissant son bébé orphelin…
Le Christ a vécu une vie de chasteté, Mahomet une vie de débauche.
Le Christ nous laisse le Sermon sur la Montagne, (go tell it on to the mountain chante la grande Mahalia Jackson), Mahomet laisse la haine des juifs, des chrétiens, des femmes bref du genre humain tant qu’ils n’auront pas fait leur soumission à lui et son Allah bédouin.
Le Christ demande à son disciple de ranger son épée et de ne pas s’en servir contre le soldat romain, Mahomet mena 27 razzias, arma les bras des assassins, même des vieilles femmes (Oum Kirfa) et des mères avec bébé (Asmae bint Marwan).
Le rapport du Christ avec les femmes est fraternel, une femme verse du parfum sur ses pieds en signe de respect, Mahomet est un harceleur, ses épouses se disputent entre elles qui passera la nuit avec lui et Aicha le cocufiera à volonté(les chiites l’appellent Al zaniya , l’adultère).
Au 3e jour de sa mort, ce sont des femmes qui vont à son tombeau pour voir que le Christ est monté au ciel et apporter la bonne nouvelle, Mahomet a eu affaire à une femme juive qui se vengea des crimes qu’il commit sur les siens en l’empoisonnant.
On peut continuer mais quinze siècles de soumission aveugle au dogme de Mahomet font de lui le plus grand ennemi des femmes.
A elles de sortir de leur burqa mentale !
Puissent les âmes égarées revenir avant la fin !
Lumière est silence
Il viendra un temps où la langue rejoindra le cœur
Le cœur rejoindra l’âme
L’âme rejoindra le secret (sirr)
Et le secret rejoindra la Vérité (Haqq)
Le cœur dira à la langue « silence ! »
Le secret dira à l’âme, « silence ! »
Et la lumière intérieure dira au secret, « silence ! »
-ANSARI