Les dits de la Huppe

echos des sept vallées

Cuba : un pionnier de l’agro-écologie

« Enfin une bonne nouvelle ! Cela s’est passé en début d’été et on n’en a presque pas entendu parler : le Parlement a en effet voté définitivement, le 20 juillet dernier, la loi « pour la reconquête de la biodiversité . La très bonne nouvelle qui vous a peut-être échappée est cet article 12 de la loi « Biodiversité » qui est une victoire pour la libération des semences cultivées.
Désormais, toutes les associations loi 1901 pourront donner, échanger et vendre des semences de variétés du domaine public, qu’elles soient inscrites ou non inscrites au « catalogue officiel », à des jardiniers amateurs.
Il était temps, car nous assistons à une érosion galopante de la biodiversité agricole. Rappelons qu’en un siècle seulement, 90% des variétés traditionnellement utilisées par les paysans à l’échelle de la planète ont déjà disparu de nos champs et, donc, de nos assiettes.
ph01187jCette nouvelle loi résout en partie les problèmes juridiques auxquels étaient confrontée une association comme Kokopelli qui conserve et distribue des semences anciennes et non inscrites au catalogue officiel des semences autorisées ! C’est donc un soulagement car les amendes auxquelles cette association était exposée menaçaient directement, et à court terme, sa survie.
Mais cette loi exclut, en creux, la vente et l’emploi de semences non inscrites au catalogue aux professionnels. Ce n’est donc pas demain que nous trouverons sur les marchés ou dans les magasins les variétés potagères d’autrefois ! La raison de cette exclusion ? On ne pourrait pas garantir la qualité sanitaire des produits agricoles issus de ces graines oubliées. Une raison qui fait grincer des dents ceux qui, comme nous, pensent au contraire que la production agricole « industrielle » est un désastre pour la santé publique…
C’est toutefois un premier pas qu’il faut mettre en perspective… et l’exemple de l’île de Cuba pourrait nous inspirer. Jusqu’en 1991, Cuba pratiquait en effet une culture industrielle moderne soutenue par l’URSS qui fournissait le pétrole, le matériel agricole, les engrais chimiques, les pesticides…, et achetait les productions – le sucre en particulier. Ceci assurait une économie à peu près équilibrée. La chute du bloc soviétique plongea évidemment Cuba dans un grave chaos économique (en outre aggravé par le blocus américain). Rapidement la population se mit à souffrir de malnutrition.
Spontanément, des milliers de jardins apparurent un peu partout, même sur les toits des immeubles. Toutes les initiatives privées furent encouragées par le gouvernement qui se mit à distribuer des lopins de terre à cultiver. Produire de la nourriture était devenu une question de sécurité nationale. Les paysans développèrent l’élevage des animaux de ferme, et, privés de pétrole, ils durent abandonner les tracteurs pour revenir à la traction animale et revenir au tout manuel. La main-d’œuvre agricole fut alors multipliée par dix.

En 1994, les anciennes fermes d’État furent progressivement transformées en coopératives pour fournir les hôpitaux et les écoles. Le reliquat de la production était vendu librement sur les marchés. De nombreux agronomes furent mis à contribution pour diffuser les techniques de l’agro-écologie. Un réseau de boutiques se mit à vendre des semences et des outils de jardinage à bas prix, prodiguant en plus des conseils aux clients. Dans toutes les villes, on se mit à enseigner l’agriculture biologique pratique, sur le terrain.
La crise que Cuba a connue lui a permis de découvrir et de devenir pionnier dans l’écologie agricole, la permaculture, et l’exploitation de forêts fruitières.
L’agriculture urbaine s’est développée à Cuba comme nulle part ailleurs dans le monde. L’île avec ses 2,2 millions d’autochtones compte près de 400 000 exploitations agricoles urbaines, qui couvrent quelque 70 000 hectares de terres jusqu’alors inutilisées et produisant plus de 1,5 millions de tonnes de légumes. Actuellement, Cuba assure 70% de ses besoins en fruits et légumes entièrement bio et doit encore importer du riz et de la viande (dommage qu’ils ne soient pas encore végétariens).

Si, demain, les importations de nourriture devaient s’arrêter à Cuba, les habitants seraient beaucoup moins en péril que ceux d’un pays comme la France, qui dispose seulement de quelques jours de réserves dans ses supermarchés.

Alors, prenant exemple sur Cuba, nous pourrions nous y mettre nous aussi, à titre préventif, au lieu d’attendre la catastrophe vivrière vers laquelle la rapacité des semenciers et l’agressivité des industriels de la chimie agricole nous emmènent. »

@alexandre IMBERT

5 août 2016 Posted by | Gaia | | Laisser un commentaire

Une découverte majeure en sismologie

Chaque civilisation a ses tares mais il y en a qui sont encore plus tarées que d’autres. par Salem Benammar, mercredi 8 février 2012, 09:48 · George Duhamel disait que chaque civilisation a l…

Source : Toutes les civilisations ont leurs tares, mais elles sont congénitales chez les arabo-musulmans

8 mars 2016 Posted by | Religion | , | Un commentaire

Manger du cadavre fait le malheur du monde

« En ce moment même, des millions d’animaux hurlent de terreur dans les abattoirs, dans des caisses et des cages.
Vils et ignobles goulags de désespoir.
Dans l’abattoir, les yeux poignardés et les tendons tailladés sur le bétail, expédié au Moyen-Orient…
baleine mère mourante, appelant son petit pendant qu’un harpon japonais explose dans son cerveau.
Quand nous souffrons, nous sommes tous égaux.
Un animal souffre comme un homme.

logo Ferme des animaux
La viande est la nouvelle amiante, plus meurtrière que le tabac.
Le méthane, et l’oxyde nitrique de l’industrie du bétail tuent nos océans avec des zones mortes acides et hypoxiques.
90% des poissons de petite taille sont broyés en granulés pour nourrir le bétail. Les vaches normalement végétariennes sont maintenant les plus grandes prédatrices du monde marin. Les océans meurent. Ce sont les poumons et les artères de la terre.
En 2048 toute l’industrie de la pêche sera morte.
Des MILLIARDS de petits poussins bondissants sont broyés vivants, simplement parce qu’ils sont de sexe masculin.
Sept milliards d’humains vivent aujourd’hui.
NOUS TORTURONS et TUONS deux milliards d’animaux CHAQUE SEMAINE dans le monde.
Dix milles espèces entières sont anéanties chaque année à cause des actions d’une même espèce, nous.
Nous sommes maintenant face à la sixième extinction de masse de l’histoire cosmologique. Si n’importe quel autre organisme faisait ça, un biologiste dirait que c’est un virus. Il s’agit d’un crime contre l’humanité aux proportions inimaginables.
Les droits des animaux sont maintenant le plus grand problème de justice sociale depuis l’abolition de l’esclavage.
Il y a maintenant plus de 600 millions de végétariens dans le monde. Si nous étions une nation, nous serions plus grands que les vingt-sept pays de l’Union européenne !
Cornell et Harvard ont dit que la quantité optimale de viande pour une alimentation saine, c’est précisément ZERO.
L’eau est le nouveau pétrole. Les nations iront bientôt faire la guerre pour ça. Les aquifères souterrains qui ont nécessité des millions d’années pour se remplir sont à sec. Il faut 50.000 litres d’eau pour produire un seul kilo de viande de bœuf.
Aujourd’hui un milliard de personnes ont faim. Vingt millions mourront de malnutrition.
Réduire de 10% seulement la consommation de viande pourrait nourrir 100 millions de personnes.
L’élimination de la viande mettra à jamais fin à la famine.
Si tout le monde avait un régime alimentaire occidental, nous aurions besoin de deux planètes Terre pour les nourrir. Nous n’en avons qu’une seule. Et elle est en train de mourir.
Les gaz à effet de serre provenant du bétail (1,4 milliards de bovins d’élevage sur la planète) sont de 50% plus élevés que tous les transports réunis… avions, trains, camions, voitures, et bateaux.
Les pays pauvres vendent leurs céréales à l’Ouest, tandis que leurs propres enfants meurent de faim dans leurs bras. Et nous en nourrissons le bétail. Comment pouvons-nous manger un steak la conscience tranquille ?

baleine de laisser-aller

Suis-je le seul à voir cela comme un crime ?
Suis-je le seul à considérer qu’un veau est un bébé?
Chaque morceau de viande que nous mangeons frappe le visage baigné de larmes d’un enfant affamé.
Quand je le regarde dans ses yeux, devrais-je me taire ?
La terre peut produire assez pour les besoins de chacun. Mais pas assez pour la cupidité de tous. Si une nation mettait au point des armes qui pourraient causer de tels ravages sur la planète, nous lancerions une attaque militaire préventive et les renverrions à l’Age du Bronze. Mais il ne s’agit pas d’un Etat voyou. Il s’agit d’une industrie.
La bonne nouvelle est que nous n’avons pas à la bombarder. Nous pouvons tout simplement « NE PAS ACHETER »
L’Axe du Mal ne passait pas par l’Irak, l’Iran ou la Corée du Nord. Il fonctionne grâce à nos tables.
Les armes de destruction massive sont nos couteaux et fourchettes.
L’arrêt de la consommation de viande d’animaux résout nos problèmes environnementaux, de santé, d’eau et met fin à la cruauté pour toujours. Et les agriculteurs sont ceux qui ont le plus à gagner. L’agriculture ne s’arrêterait pas. Elle prospèrerait. Seule la gamme de produits changerait. Les agriculteurs feraient tellement d’argent qu’ils n’auraient même pas le temps de le compter. Les gouvernements nous aimeraient. De nouvelles industries émergeraient et s’épanouiraient. Les primes d’assurance santé seraient en chute libre. Les listes d’attente dans les hôpitaux disparaîtraient.
La viande provoque un large éventail de cancers et de maladies cardiaques.
Peut-on nommer une maladie causée par un régime végétarien ?
Les animaux ne sont pas seulement d’autres espèces. Ils sont d’autres nations.
Et nous les massacrons à nos risques et périls.
La carte de la paix est établie sur un menu.
La paix n’est pas seulement l’absence de guerre. C’est la présence de la Justice.
La justice doit être aveugle à la race, la couleur, la religion ou les espèces. Si elle n’est pas aveugle à tout cela, elle est une arme de terreur.
Or, la terreur est inimaginable dans ces horribles Guantanamos.
Si les abattoirs avaient des parois de verre, nous n’aurions pas besoin de ce débat.
Je crois qu’un autre monde est possible.
Mettons les animaux hors du menu et de ces chambres de torture.

20 Mai 2014 Posted by | Gaia, Santé | , , | Laisser un commentaire

le « mariage » de ces quelques-uns est un danger pour tous

« Le mariage pour tous » : Une supercherie linguistique doublée d’un mensonge
Daniel Godard, Professeur de Lettres Classiques
Dans le concert des arguments développés par les « pour » et les « anti » mariage gay, il est une voix qu’on n’a jamais entendue : celle de la langue française.
Au cours de mes 40 années d’enseignement (collège et lycée) en qualité de professeur de Lettres Classiques, j’ai toujours attaché une grande importance à la valeur des mots. Choisir le mot exact, le « polir sans cesse » comme disait Boileau, c’est à la fois s’assurer qu’il exprime parfaitement ce que l’on veut dire mais c’est aussi s’assurer que l’on sera bien compris de son auditoire.
La polémique que suscite le projet de loi sur le mariage gay offre un bel exemple de cette dilution de la pensée dans le brouillard d’une terminologie approximative. A force de triturer les mots dans tous les sens, les mots n’ont plus de sens et l’opinion déboussolée y perd son latin. Les slogans réducteurs répercutés par les médias ne font qu’entretenir la confusion au point qu’on a parfois l’impression d’avoir perdu le sens commun.
Prenons quelques exemples :
Premier exemple : La notion de « couple » homosexuel est-elle adaptée ? La réponse est non.
Si l’on se réfère à la terminologie du « Bon Usage », l’assemblage de deux éléments de même nature ne constitue pas un « couple » mais une « paire ». Ainsi, on dira une paire de ciseaux, une paire de lunettes et non un couple de ciseaux ou un couple de lunettes. Il en est de même pour les êtres vivants. Deux bœufs assemblés sous le même joug forment une paire de bœufs et non un couple de bœufs. Deux jumeaux de même sexe constituent une paire de jumeaux et non un couple de jumeaux. On pourrait multiplier les exemples.
La langue française nous indique clairement que la notion de « couple » repose sur un principe de différenciation et d’altérité. Le couple, c’est « un homme et une femme unis par des relations affectives, physiques » (Robert 2012). La prise en compte de la fin de la définition ne doit pas faire oublier le début. La distorsion sémantique à laquelle on s’adonne chaque fois qu’on évoque un « couple » homosexuel crée une confusion dommageable que rien ne peut justifier, pas même une évolution des mœurs. Il s’agit bien ici d’appeler un chat « un chat »

2ème exemple : qu’est-ce qu’un parent ?
La reconnaissance officielle du « couple » homosexuel entraîne nécessairement – tout le monde le sait – une modification du Code Civil. La disparition des mots « père » et « mère » au profit de la notion de « parent 1 » et « parent 2 » n’est en fait qu’une supercherie linguistique doublée d’un mensonge puisque le mot désigne étymologiquement les deux personnes (père et mère) qui conjointement sont à l’origine de toute naissance. En latin, le verbe parere veut dire « engendrer » pour le père, et « enfanter » pour la mère. Comment peut-on expliquer à un enfant que ce mot de « parent » (quel que soit son numéro) s’applique à une personne qui est totalement étrangère à sa naissance, un clandestin en quelque sorte ? La loi peut-elle cautionner ce mensonge ?
Ces deux exemples suffisent à démontrer que la terminologie avancée par les partisans de la loi n’est qu’un écran de fumée destiné à masquer une stratégie plus sournoise que les récentes manifestations viennent d’ailleurs de confirmer. Il semble en effet que les partisans du « mariage pour tous » se soient déjà engouffrés dans une brèche : l’incohérence du projet de loi :
Une incohérence interne à la loi : un « couple » homosexuel est par définition stérile. Il est donc logique que les homosexuels aient recours à des artifices s’ils veulent avoir des enfants. C’est le sens de leur revendication première : le droit à l’adoption, baptisé outrageusement « droit à l’enfant ». Le projet de loi prévoit cette disposition mais interdit la PMA (procréation médicalement assistée pour les femmes) et la GPA (gestation pour autrui pour les hommes c’est-à-dire le recours possible à une mère porteuse). Comment justifier cette contradiction alors que la loi du « mariage pour tous » est présentée comme une extension des droits ? Les récentes manifestations des partisans du mariage ont clairement démontré que les homosexuels entendaient s’appuyer sur cette contradiction pour pousser plus loin leurs exigences. Sur cette question, on note les premiers signes d’un fléchissement de la part des promoteurs de la loi. Le recours à la PMA, exclue dans un premier temps, pourrait faire
l’objet d’un amendement présenté par les députés de la majorité. Cette concession, logique en elle même,
met à nu la vraie nature du débat. Le « mariage pour tous », présenté au départ comme l’objectif essentiel, apparaît de plus en plus clairement comme un simple point de passage, une étape transitoire pour obtenir « in fine » une égalité de droit pleine et entière avec les couples hétérosexuels stériles.
Comme le droit à l’adoption ne changera pas grand-chose à la situation des homosexuels, vu les réticences de la plupart des états à confier des enfants à des homosexuels, c’est bien sur la PMA et la GPA que se concentre toute la pression. Une fois acquis le droit à la PMA pour les femmes homosexuelles, comment interdire aux hommes, au nom de ce même principe d’égalité, d’avoir
recours à la GPA ? Si c’était le cas, il y aurait là une discrimination incompréhensible, voire une
injustice, tout à fait contraire à l’esprit même du projet de loi.

Le piège des slogans
Il est une autre supercherie linguistique qu’il convient de dénoncer et qui tient au discours même des homosexuels. Pendant longtemps, leur combat a été placé sous le signe du « droit à la différence », droit qui leur a été reconnu par l’ensemble de la communauté nationale avec la création du PACS. Aujourd’hui, le thème du « droit à la différence » a totalement disparu du glossaire homosexuel. Bizarre ! Ce virage à 180 degrés a quelque chose de surprenant et pourtant personne ne s’en étonne. Il est vrai que le slogan « le mariage pour tous » est plus rassurant et plus rassembleur que « le droit à la différence » jugé sans doute trop « clivant » pour employer un terme à la mode, un concept dépassé en tout cas que l’on range sans complexe au rayon des accessoires. Au contraire, « le mariage pour tous » sonne comme un appel à la fête, à la fusion universelle de toute l’humanité, un remake d’ « Embrassons-nous, Folleville », en somme une préfiguration du « paradis pour tous ». Qui peut résister à un tel programme ?
Malheureusement, cette vision édénique du mariage est en décalage complet avec la réalité des faits. Il est d’abord étrange que le PACS ait eu si peu de succès auprès de la communauté homosexuelle alors que cet aménagement de la législation était notamment prévu pour elle. Et si le mariage présente tant d’attraits, comment expliquer que tant d’hommes et de femmes, de la base jusqu’au sommet de l’Etat, choisissent l’union libre c’est-à-dire le non-mariage ?
Il est notable également que nombre d’homosexuels vivent leur vie le plus naturellement du monde sans réclamer nécessairement le passage devant Monsieur le Maire. Certains même s’étonnent de ce déchaînement médiatique sur une question qui leur est totalement étrangère.
Alors, au bout du compte, que penser de tout ce tapage, de tout ce galimatias ?
Pas grand chose, sinon que derrière ces acrobaties sémantiques ou stylistiques, il y a la volonté de nier une évidence.
La négation d’une évidence :
Quel que soit le mode de procréation choisi, la naissance d’un enfant est nécessairement le résultat de la rencontre de deux cellules, masculine et féminine. La différenciation sexuelle est constitutive de l’être humain, même si les choix de vie peuvent ensuite amener certains individus à la vivre différemment. De ce fait, on ne peut admettre qu’une simple évolution des moeurs soit un argument suffisant pour modifier le statut du couple et celui de la famille, tels qu’ils nous ont été transmis depuis les origines de notre civilisation. Les Romains eux-mêmes, qui pratiquaient librement et indifféremment les deux formes de sexualité, n’ont jamais songé à remettre en question ce mode d’organisation de la famille pour une raison très simple mais essentielle : cette structure de la cellule familiale est la seule à garantir la filiation. Grands législateurs (ne pas oublier au passage que notre Code Civil découle directement du Droit Romain), ils ont toujours tenu à préserver ce socle de l’organisation sociale. Quant à l’adoption, très courante à Rome, elle a toujours été soigneusement encadrée par tout un arsenal juridique de manière à préserver l’intégrité des liens du sang. De ce fait, l’adoption n’était juridiquement admise que dans le cadre d’une famille déjà constituée et sur le modèle du couple hétérosexuel.
Jamais deux sans trois :
Mais il y a plus grave : la stérilité naturelle du « couple homosexuel » induit nécessairement l’intervention d’un tiers de l’autre sexe pour le rendre fécond. Dès lors, l’accès à la PMA ou à la GPA (quelle que soit la procédure adoptée, c’est-à-dire avec ou sans rapport sexuel) conduit à s’interroger sur la nature de ce prétendu « couple » qui ne peut assurer à lui seul son désir d’enfant. Ce qui revient à dire que le contrat de mariage que signeraient deux personnes de même sexe inclut nécessairement l’intervention prévisible d’une troisième personne. Il ne s’agit donc plus d’un « couple » mais d’une « triade », une forme d’adultère biologique accepté et reconnu par la loi. Sans parler des inévitables dérives financières qu’entraînera nécessairement la recherche effrénée de donneurs et de mères porteuses. Dans certains pays, on assiste déjà à des combinaisons multiples où les homosexuels s’adjoignent – pour un temps ou pour longtemps et moyennant finances –
le concours d’une ou plusieurs personnes pour mener à bien leur projet. Nous sommes là devant le risque majeur d’une marchandisation de l’enfant et par extension de la vie humaine. L’embryon devient un objet de convoitise assimilable à n’importe quel produit de consommation. Dans un proche avenir, on peut même imaginer l’achat en pharmacie de paillettes de sperme ou d’ovules congelées qu’on pourrait se procurer aussi facilement que la pilule contraceptive ou le Viagra, le tout remboursé par la Sécurité Sociale, au nom de ce « droit à l’enfant » brandi comme un dogme par les partisans de la loi.
Au terme de cet argumentaire, une conclusion s’impose :
Le « mariage » pour quelques-uns est en fait une menace « pour tous » :
A l’évidence, l’adoption de ce projet de loi fait courir à notre société un danger d’autant plus grand qu’il est paré de toutes les vertus aux yeux du plus grand nombre. Pour employer le langage des internautes, c’est un dangereux « cheval de Troie » qu’on introduit dans la législation française. « Malheureux citoyens, quelle folie est la vôtre ! » s’écriait Laocon en voyant les Troyens disposés à introduire ce cheval maudit dans les murs de leur ville (Enéide, II, 42).
Abandonné sur la plage, ce cheval imaginé par Homère avait tous les attraits d’un cadeau des dieux. Les Troyens sont restés sourds à l’avertissement de Laocoon. Ils ont fait mieux. Pour faciliter l’entrée du cheval dans la ville, ils n’ont pas hésité à abattre une partie de leurs murailles.
On connaît la suite ! …
Il est vain d’imaginer qu’on puisse contenir toutes les dérives inhérentes au projet de loi tel qu’il est présenté aujourd’hui. C’est bien sur la notion même de « mariage pour tous » qu’il faut se battre et résister. Si cette digue saute, le risque de submersion est hors de tout contrôle.
Daniel Godard
Professeur de Lettres Classiques

Dans le cortège des partisans de la loi « le mariage pour tous », il y avait un slogan intéressant : « UNE PAIRE DE MERES VAUT MIEUX QU’UN PERE DE MERDE » Si l’on accepte de faire l’impasse sur le caractère outrancier et injurieux du propos, ce slogan est une aubaine ! Pour la première fois, l’union de deux femmes est reconnue comme une « paire » et non comme « un couple » J’y vois la confirmation (involontaire) de mon analyse du mot « couple » Les arguments en faveur du mariage homo s’effondrent d’un coup devant cette évidence. Merci à celui ou à celle qui est à l’origine de ce slogan lumineux et providentiel !

1 février 2013 Posted by | Valeurs | , , , | Un commentaire

Le « mariage gay » ou la dictature de la confusion

La question du mariage gay appelle dix remarques.
Bertrand VERGELY

main Caracol

I) Il importe d’abord de distinguer la question de l’homosexualité de celle du mariage gay. L’homosexualité appartient à la sphère privée et renvoie à une histoire singulière. C’est ainsi, il y a des personnes dans la société dont la manière d’aimer consiste à aimer une personne du même sexe. Pourquoi en est-il ainsi ? Nous n’en savons rien et nous ne le saurons sans doute jamais, tant il y a de raisons possibles à cela. Toujours est-il qu’il s’agit là d’une réalité que la société se doit de respecter en offrant aux couples homosexuels une protection de leur vie privée au même titre que celle dont peut jouir chaque citoyen.

II) Le mariage gay relève en revanche d’une question qui regarde tout le monde, celui-ci étant appelé à bouleverser de manière irréversible la norme en vigueur en établissant une nouvelle norme en matière de famille, de filiation et de transmission, s’il vient à être adopté.

III) À l’origine, le mariage est une donnée naturelle. C’est ainsi, pour faire naître la vie un homme et une femme s’unissent et procréent un enfant. En établissant le mariage comme institution, la société a donné un cadre juridique à cette donnée naturelle afin de la protéger.

IV) Il s’avère qu’aujourd’hui le mariage, la filiation et la transmission ont changé de sens. La procréation n’est plus l’unique sens du mariage, le mariage-sentiment ayant tendance à l’emporter sur le mariage-procréation. De même, l’enfant n’a plus pour unique sens d’être le fruit de l’union d’un couple, le désir d’enfant introduisant des demandes d’enfants de la part de personnes seules ou des demandes d’adoption ou de procréation assistée de la part de couples stériles.

V) La question qui se pose dès lors  et qui concerne tous les couples, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels, est celle de savoir si le sentiment doit devenir l’unique sens du mariage et si le désir d’enfant d’où qu’il vienne doit devenir la raison d’être de ce dernier. Elle est également le fait de savoir si ce qui se fait doit devenir la norme de ce qui est.
Si tel est le cas, il faut savoir que rien ne va pouvoir s’opposer formellement  à ce qu’on lève désormais l’interdit de l’inceste au nom du droit de s’aimer pour tous. Le sentiment en dehors de toute donnée naturelle devenant la norme, au nom de l’amour un père pourra réclamer d’épouser sa fille voire son fils, une mère  son fils voire sa fille, une sœur son frère ou sa sœur, un frère sa sœur ou son frère.
Si tel est le cas, tout étant noyé dans l’amour érigé en droit au-dessus de toute réalité, plus personne ne sachant qui est qui, il y aura fatalement une crise d’identité et avec elle un problème psychique majeur. Les tendances psychotiques générées par l’individualisme hédoniste pour qui le réel n’existe pas et ne doit pas exister vont se renforcer.

Un père étant aussi un amant et une mère une amante, il va devenir impossible de parler de père et de mère et donc de savoir qui a autorité pour élever des enfants. En ce sens, la famille va littéralement exploser.

Enfin, l’interdit de l’inceste étant levé, c’est le sens même du devenir de l’être humain qui va être atteint, le sens de cet interdit  étant de rappeler aux êtres humains qu’ils sont faits pour devenir, en épousant, non seulement un autre hors de sa famille mais aussi de son sexe et non pour demeurer dans la même famille et le même sexe.
En ce sens, le législateur qui va devoir se prononcer sur le mariage homosexuel a de lourdes responsabilités. S’il décide de faire du mariage une affaire de droit et de sentiment en dehors de toute donnée naturelle, il introduira dans la cité la ruine possible de l’identité psychique, de la famille ainsi que du devenir symbolique de l’être humain.

VI) Au-delà de cette question qui concerne tout le monde, les hétérosexuels comme les homosexuels, la question du mariage gay pose un certain nombre de questions qu’il importe d’examiner avec attention, la principale d’entre elle étant celle du même. Au nom de l’égalité et du refus d’établir des discriminations, est-il possible d’établir une équivalence entre tous les couples ? Trois éléments  s’y opposent.

VII) En premier lieu, pour une simple question de réalité et de donnée objective, on ne peut pas mettre sur le même plan hétérosexualité et homosexualité, un homme et une femme n’étant pas la même chose que deux hommes et deux femmes. Les couples hétérosexuels ne sont pas des couples homosexuels ni les couples homosexuels des couples hétérosexuels. Établir une équivalence entre les deux revient à nier la réalité en opérant une grave confusion entre genre et pratique.
Avant d’être une pratique, l’hétérosexualité est un genre et pas une pratique, alors que l’homosexualité est une pratique et non un genre. La preuve : pour être homosexuel, il faut d’abord être homme ou femme. Si demain, au nom de l’égalité, tout est mis sur le même plan, la pratique particulière dictant ses lois au genre, un processus dangereux va s’engager à savoir celui de la disparition à plus ou moins long terme de la différence sexuée. On va alors assister à un effet dictatorial. Pour que les homosexuels puissent exercer leur droit à l’égalité, l’humanité va être interdite de faire une différence entre homme et femme, voir dans l’hétérosexualité un fondement et non une pratique étant considéré comme une pratique discriminatoire. Une nouvelle humanité va voir alors le jour. Nous vivions jusqu’à présent dans un monde marqué par la différence. Nous allons connaître un monde nouveau fondé sur l’indifférenciation. Quand on sait que la différence est le propre du vivant et l’indifférencié le propre de la mort, un principe de mort va désormais servir de principe pour guider l’humanité.

VIII) La difficulté soulevée par l’équivalence décrétée entre tous les couples se retrouve au niveau des enfants. Comme il semble qu’on l’ait oublié, il importe de rappeler qu’un couple homosexuel ne peut pas avoir d’enfants. On peut le déplorer, mais c’est ainsi, deux hommes et deux femmes ne peuvent pas procréer. Ceci veut dire que, pour qu’il y ait procréation l’homme a besoin de la femme et la femme de l’homme.

Les homosexuels réclament de pouvoir avoir un enfant. Ils se fondent pour cela sur le droit qui est accordé aux couples hétérosexuels d’adopter ou de procéder à une procréation médicalement assistée. Ils oublient ou font semblant d’oublier que ce n’est pas le droit qui les empêche d’avoir un enfant mais la Nature.

Certes, un couple hétérosexuel peut adopter ou passer par la procréation assistée afin d’avoir un enfant. Il importe de souligner toutefois qu’un enfant adopté par un couple hétérosexuel n’a pas  et n’aura jamais le même sens qu’un enfant adopté par un couple homosexuel. Lorsqu’un couple hétérosexuel adopte un enfant, il le fait pour pallier un problème de stérilité. Lorsqu’un couple homosexuel veut adopter un enfant, il le fait pour contourner une impossibilité. Le registre symbolique n’est pas le même, vouloir contourner une impossibilité à l’aide d’une loi nous situant dans le domaine de la fiction prométhéenne et non plus dans celui de la réalité humaine.

Jusqu’à présent, la rationalité de la société repose sur la notion de limite et avec elle sur l’idée que tout n’est pas possible. Tout ne se décrète pas. Tout ne se fabrique pas. Limite positive autant que protectrice, l’idée que tout ne se décrète pas nous préservant de la dictature du Droit et l’idée que tout ne se fabrique pas nous préservant de la dictature de la Science. Avec le mariage gay et l’ouverture à la possibilité pour couples gays de recourir à l’adoption ainsi qu’à la procréation médicalement assistée, il va en être autrement. L’idée que rien n’est impossible va voir le jour en enterrant la notion de limite. Voyant le jour, plus rien ne va nous protéger de la dictature du Droit et de l’idée que tout peut se décréter. Plus rien ne va nous protéger de la dictature de la Science et de l’idée que tout peut se fabriquer. On obéissait à la Nature qui, comme le dit Montaigne, est « un doux guide ». Nous allons désormais obéir à la Science et au Droit. La Nature évitait que l’Homme n’obéisse à l’Homme.  Désormais, l’Homme va obéir à l’Homme sans que l’Homme n’obéisse à quoi que ce soit. Dostoïevski au 19e siècle comme Léo Strauss au 20e siècle voyaient dans le « Tout est possible » l’essence du nihilisme. Ils redoutaient comme Nietzsche que celui-ci n’envahisse l’Europe en ne se faisant aucune illusion cependant à ce sujet. Avec le mariage gay, l’adoption et la procréation assistée pour couples gays, le « Tout est possible » va devenir une réalité et, avec lui, le nihilisme sous la forme du triomphe sans partage de la Science, du Droit et de l’Homme.

IX) Dans le même ordre d’idées, il importe de distinguer un enfant que l’on fait d’un enfant que l’on fait faire. Quand un couple fait un enfant, l’enfant est une personne. Le fait de faire un enfant se passant entre des personnes qui s’aiment et pour qui l’enfant n’est pas une marchandise ni l’objet d’un trafic. Quand on fait faire un enfant par un tiers, l’enfant n’est plus une personne, mais un objet voire une marchandise dans un trafic. Témoin le fait de louer le ventre d’une mère porteuse ou les services d’un géniteur.

Lionel Jospin faisait remarquer qu’il n’y a pas un droit à l’enfant, mais un droit de l’enfant. Si le mariage gay avec procréation assistée est adopté, le droit de l’enfant va être sacrifié au profit du droit à l’enfant. Sous prétexte de donner un droit à l’enfant aux homosexuels, l’enfant considéré comme objet n’aura plus droit symboliquement au statut de personne. Alors que le monde des droits de l’homme s’efforce de lutter contre la réification de ce dernier, au nom du droit à l’enfant, on va réifier ce dernier.

Il va y avoir en outre des questions pratiques à gérer. D’abord le coût. Pour qu’un couple d’hommes puisse avoir un enfant, il va falloir louer le ventre d’une mère porteuse. Ce qui n’est pas donné, le prix moyen se situant entre 80.000 et 100.000 euros. Comme les couples gays vont réclamer que la facture soit réglée par la Sécurité Sociale au nom du droit à l’enfant pour tous et de l’égalité, comment celle-ci va-t-elle faire pour faire face à cet afflux de dépenses au moment où son déficit se creuse ? Qui va payer et comment ?

Par ailleurs, l’État prenant en charge les mères porteuses, il va falloir aller chercher celles-ci ou bien créer un service spécial. L’État se refuse à devenir un État proxénète en autorisant et en organisant le trafic du sexe de la femme. Pour que la procréation médicalement assistée puisse exister, il va falloir qu’il devienne quelque peu trafiquant et qu’il organise le trafic des ventres. Ce qui ne va pas être une mince affaire. Quand un couple ne sera pas content du bébé d’une mère porteuse et qu’il décidera de le rendre, que va-t-on faire ? Obliger le couple à garder l’enfant ? En faire un orphelin ? Payer la mère porteuse pour qu’elle le garde ? Et qui payera le psychiatre qui devra soigner  l’enfant ainsi ballotté et quelque peu perturbé ?

X)    Ce problème rencontré dans le fait de faire faire un enfant va se retrouver avec celui de l’éduquer. Une chose est d’avoir un père et une mère, une autre d’avoir deux pères ou deux mères. Obliger un enfant à naître et à grandir dans un couple homosexuel va se confondre avec le fait d’interdire à un enfant de savoir ce qu’est le fait d’avoir un père et une mère. A-t-on le droit d’enlever ce droit à un enfant ? Si tel est le cas, cela voudra dire que pour que les homosexuels aient droit à l’égalité les enfants des couples homosexuels seront condamnés à ne pas être des enfants comme les autres.

Certes, les orphelins n’ont pas leur père ou leur mère. Mais, il s’agit là d’un accident et non d’une décision. Avec le droit pour couples gays d’avoir un enfant, les orphelins ne seront pas le produit d’un accident de la vie mais d’une institutionnalisation délibérée. Ils seront obligés par la société de n’avoir soit pas de père, soit pas de mère.

À cette situation qui ne manquera pas de produire à un moment ou à un autre des mouvements de révolte s’adjoindra une autre difficulté. L’enfant de couples gays n’aura pas droit à une origine réelle, mais à une origine absente. À la case père ou mère il y aura un blanc. Ce qui n’est pas simple à porter. Qu’on le veuille ou non, l’enfant ne pourra pas ne pas se sentir coupable, la propension naturelle des enfants étant de se culpabiliser quand l’équilibre familial n’est plus respecté.

En conclusion, les partisans du mariage gay, de l’adoption et de la procréation médicalement assistée pour couples gays rêvent quand ils voient dans ce projet un progrès démocratique sans précédent. Ils croient que tout va bien se passer. Cela ne va pas bien se passer. Cela ne peut pas bien se passer pour la bonne raison que tout a un prix.

Ne croyons pas que l’on va remettre la différence sexuée en voyant en elle une pratique parmi d’autres sans que cela ait des conséquences. N’imaginons pas que des enfants fabriqués, à qui l’on aura volé leur origine, seront sans réactions. Ne pensons pas que la disparition des notions de père et de mère au profit de termes comme parent I ou parent II permettront l’existence d’une humanité plus équilibrée et mieux dans sa peau.

On prétend résoudre des problèmes par ce projet de loi. On ne va pas en résoudre. On va en créer. Le 20e siècle a connu la tragédie du totalitarisme et notamment du projet insensé de créer un homme nouveau à travers une race ou une classe. Ne cédons pas à la tentation de fabriquer un homme nouveau grâce à la Science et au Droit. Tout ne se décrète pas. Tout ne s’invente pas. Il existe des données naturelles de la famille. N’y touchons pas. Ne jouons pas avec le feu. Ne jouons pas à être des apprentis sorciers. Le Tao voit dans la complémentarité entre le féminin et le masculin une loi d’équilibre dynamique fondamentale de l’univers. Ne touchons pas à cette loi d’équilibre.

Nous avons tous des amis homosexuels que nous respectons, que nous estimons et que nous aimons. Qu’ils soient d’une profonde moralité, nous n’en doutons pas. Qu’ils soient capables d’élever un enfant, nous n’en doutons pas non plus. Qu’un enfant puisse être plus heureux dans un couple homosexuel que dans certains couples hétérosexuels, nous n’en doutons pas une fois encore. Que cela soit une raison pour légaliser le mariage gay et permettre l’adoption ou la procréation médicalement assistée pour couples gays, c’est là une erreur.

Une chose est une loi, une autre est un cas particulier. On ne fait pas une loi avec des cas particuliers, mais à partir d’une règle tenant compte de tout ce qu’il y a derrière. S’agissant du mariage gay avec adoption et procréation médicalement assistée, il y a derrière une telle règle trop de choses dangereuses et graves pour que celle-ci puisse devenir une loi allant dans le sens des intérêts fondamentaux de l’être humain.

La Gauche a le pouvoir à l’assemblée et peut décider de passer en force grâce au nombre de ses voix et ce afin de paraître de gauche. Elle peut choisir de préférer la Gauche à l’être humain. Elle s’honorera de choisir l’être humain plutôt que la Gauche, sachant qu’en servant l’être humain elle est sûre de servir ses propres intérêts alors que l’inverse n’est pas sûr. Tant il est vrai que l’on n’a jamais intérêt à scandaliser l’honnête homme en l’obligeant à devoir se soumettre par la contrainte à ce que sa raison répugne à accepter par respect pour la raison.

Le mariage gay qui nous propose une grande noyade collective dans l’amour n’est pas raisonnable. La mise en question de la distinction entre homme femme ravalée au rang de pratique sexuelle n’est pas raisonnable. Vouloir avoir un enfant à tout prix en recourant soit à l’adoption, soit à un père donateur, soit à une mère porteuse n’est pas raisonnable. Ne plus parler de père et de mère mais de deux pères ou de deux mères n’est pas raisonnable. En un mot, bidouiller une famille grâce à un montage juridico-médical et appeler cela famille n’est pas raisonnable. Les mots ont du sens quand ils renvoient à une réalité. Quand ils ne sont plus que ce que l’on décide qu’ils doivent être, on n’est plus dans le domaine du sens, mais de la confusion. Le règne de la confusion, sa dictature et avec elle la confusion des esprits et des comportements, n’est-ce pas ce dont nous souffrons déjà et qui risque de nous engloutir ? Est-il besoin d’en rajouter ?

16 janvier 2013 Posted by | Pépiements, Valeurs | , | 4 commentaires

Les tribulations d’un pot de yaourt

C’est un cas d’école, thèse d’une étudiante allemande, publiée en 1993 par le Wuppertal Institut. Elle raconte les tribulations d’un pot de yaourt vendu à Stuttgart en 1992.
Les économistes de l’école de la «décroissance durable», comme Serge Latouche , préconisent une «relocalisation» de l’économie.

C’est un cas d’école, thèse d’une étudiante allemande, publiée en 1993 par le Wuppertal Institut. Elle raconte les tribulations d’un pot de yaourt vendu à Stuttgart en 1992. Il avait parcouru 9 115 kilomètres, si on cumule le parcours du lait, celui des fraises cultivées en Pologne, celui de l’aluminium de l’étiquette, de la distance au lieu de distribution, etc. On peut multiplier les exemples à l’heure de la mondialisation. Crevettes pêchées en Norvège, expédiées au Maroc pour y être décortiquées, puis rapatriées en Norvège pour y être mangées. Blue-jeans 40 % plus pétrophages que d’autres, le coton ouzbek ayant transité par le Bangladesh avant d’être expédié aux Etats-Unis. «Le drame du commerce mondial est qu’il s’appuie sur un coût du transport catastrophiquement bas», estime Alain Morcheoine, de l’Ademe. «Une hausse très forte du pétrole peut remettre en cause certaines formes d’organisation du commerce international», dit Jean-Marie Chevalier. Les économistes de l’école de la «décroissance durable», comme Serge Latouche, préconisent une «relocalisation» de l’économie.

On peut aussi se rappeler l’ironique accident des deux camions de tomates sous le tunnel de Fourvière . L’un venant de Finlande et transportant des tomates au Portugal et l’autre venant d’Espagne et transportant des tomates en Suède.
Est-ce bien raisonnable? Imposons la consommation obligatoire (sauf quelques produits dérogatoires) de produits générés dans un rayon de 150 kms maximum…

2 Mai 2010 Posted by | Gaia | , | Laisser un commentaire