Les dits de la Huppe

echos des sept vallées

La guerre de l’islam restera sale

« La guerre de l’islam restera sale parce qu’elle a été définie comme une guerre médiévale standard, une fois pour toutes, au nom d’un dieu éternel et tout-puissant, longtemps avant l’avènement des guerres policées actuelles.

La guerre a accompagné le développement humain dès l’apparition de l’Homme, et ses racines étaient déjà présentes dans le monde animal, ou dans les mécanismes de la sélection naturelle. Puis elle a évolué avec l’Homme. À l’époque des chasseurs-cueilleurs et semi-sédentaires, la guerre, à petite échelle, faisait partie de la panoplie de compétences dont tout individu adulte devait avoir une maîtrise minimale. L’arrivée de l’agriculture systématique a permis de nourrir des communautés plus larges et de diviser le travail, donc de professionnaliser diverses activités, dont la guerre. Cette mutation a d’une part aggravé provisoirement les dégâts que les conflits armés pouvait engendrer, mais d’autre part elle a donné naissance à des métiers plus pertinents et porteurs d’avenir.

C’était le début de la civilisation, pour le pire comme pour le meilleur, et le niveau actuel de cette civilisation permet de considérer très généralement la guerre comme un phénomène dont il faut se prémunir et non chercher à profiter. Mais ce constat est très nouveau. Depuis quelque 10.000 ans, depuis les premières grandes civilisations, la guerre a été la norme. La colonisation et l’esclavagisme ont compté parmi les choses les plus naturelles du monde. Puis, la modernité a fini par produire une telle abondance de non-guerriers et de penseurs à la fois innovants et influents que la guerre en est devenue une relique d’un autre temps. Il faut relever ici que l’un des phénomènes qui ont favorisé cette évolution réjouissante est dû à une simple recherche d’efficacité.

Au départ, s’il faut faire la guerre, il va sembler plus facile de faire appel aux membres d’une communauté donnée qui se montrent prédisposés à la faire. On va alors séduire ou forcer à s’enrôler des hommes violents, sans pitié ni remords, habitués à faire couler le sang, à torturer, tuer, rançonner – à vivre, confortablement, de telles activités. En concentrant ces éléments sous son étendard, on peut aisément arracher la souveraineté sur un certain territoire. Mais ces hommes, que la société civile qualifie de criminels, sont difficiles à diriger, à dompter. D’autre part, ce sont généralement des prédateurs de cibles faciles, dont la loyauté peut être achetée – ils obéiront aussi longtemps qu’ils y trouvent leur intérêt, puis déserteront, voire se retourneront contre leurs anciens chefs si cela leur semble plus profitable. Les armées criminelles sont donc très incertaines dans l’adversité. Il s’est ainsi rapidement avéré que des armées formées de gens sinon civils, qui ne font usage de violence que pour et pendant la guerre, sont plus efficaces sur la durée. D’où le développement de forces armées disciplinées, dont les membres sont endoctrinés à respecter des idéaux plus élevés et des codes d’honneur plus contraignants, ce qui a également permis, avec le temps, de leur imposer des comportements moins barbares ou du moins de condamner et punir les pires excès.

Les apologistes musulmans actuels tentent souvent de présenter les guerres de leur prophète comme guidées par les mêmes codes de conduite que les armées modernes. Mais selon la fable fondatrice de l’islam, Mahomet s’est allié à des groupes de criminels notoires pour étoffer ses premières forces armées, son dieu leur a permis de conserver 80% de leurs butins (coran 8.41) et s’est montré très clément devant leurs écarts (anecdote de Nakhla, ici dans Ibn Ishaq: 1, 2, 3). Très vite d’ailleurs, les butins des musulmans ont servi à acheter la collaboration ou la neutralité de troupes non musulmanes. D’autre part, le recours à d’anciennes lois juives a permis de justifier le massacre de prisonniers. Bref, on peut trouver dans les textes fondateurs de l’islam de quoi pardonner aux jihadistes à peu près tout ce qu’on considère aujourd’hui comme des crimes de guerre (certes, pour certains de ces crimes, il faut parfois lire un peu entre les lignes, comme lorsque des lieutenants de Mahomet torturent à mort une vielle femme, leader d’un clan païen, et n’en sont pas réprimandés).

Plus tard, les califes vont mettre en place des armées entières composées d’esclaves endoctrinés à la guerre (sainte) dès l’enfance, mais leur code de conduite restera basé sur la pratique de Mahomet telle qu’elle ressort des récits des razzias des premiers musulmans. Et les musulmans décidés à faire la guerre au nom de Allah, quelle que soit par ailleurs leur réelle religiosité, y reviennent sans cesse depuis lors. C’est même beaucoup plus probable aujourd’hui, alors que ces textes fondateurs sont tous disponibles gratuitement, en ligne, du moins en arabe, et que les musulmans sont plus alphabétisés que jamais dans l’histoire. Bien sûr, il est techniquement possible d’éviter ces écueils, de censurer les discours extrémistes, de répandre artificiellement des versions plus modernes de tout cela, de tenter de déradicaliser les jihadistes, etc. Mais cela représente des efforts titanesques et par ailleurs, plus l’islam grandira, et il grandira d’autant plus qu’on voudra bien le croire capable d’évoluer favorablement, plus le nombre de croyants informés des méthodes du prophète de l’islam progressera lui aussi. Et en attendant, tous les pratiquants maudiront les non-musulmans quotidiennement.


@Alain-Jean MAIRET

6 août 2018 - Posted by | Religion | ,

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