Les dits de la Huppe

echos des sept vallées

La tyrannie de dieu, stade ultime de l’asservissement

La vision religieuse est une vision globalisante,… totalitaire du monde ( des humains). En effet, une fois posé le postulat de la création divine, rien du réel ne peut être compris sans la référence au dieu-créateur mais également rien du réel ne peut échapper à la volonté dudit démiurge.
Tous les raisonnements, arguties qui en découlent, … partent de l’intérieur de cette boite mentale et ne peuvent en sortir : le système de définition du réel est posé et ses axiomes assénés. Il y a donc incapacité de l’observateur de sortir de cette boite : il est lui même « le chat de Schrodinger » hésitant aléatoirement entre des états laïque/croyant/incroyant.

Aucune religion, sauf à nier le postulat de la création divine et donc à se… saborder, ne peut faire ou même tolérer que l’on fasse une distinction entre réel et divin, matière et esprit (divin), humain et divin, profane et sacré, politique et religieux, pouvoir temporel et pouvoir religieux… car accepter une telle distinction c’est considérer qu’une partie, plus ou moins importante, du réel échappe à dieu (ou aux dieux) et qu’ainsi, en raison même de son autonomie, elle ne participe pas de la création divine et ne relève donc pas, in fine, de la volonté et donc de l’autorité divine.

C’est pourquoi, toutes les sectes religieuses / religions ne se contentent pas d’édicter des règles cultuelles mais ont prétention, au nom de (leur) dieu (de leur axiome qu’ils veulent imposer à autrui et au réel), à régir tous les faits et gestes, l’habillement, l’alimentation, la sexualité… du troupeau et, au-delà, la conscience même des ouailles.

Le postulat de la création divine interdit toute liberté de quelque créature que ce soit. Liberté et divinité semblent en apparence antinomiques. L’ordre divin c’est le primat de la créature sur l’humain, de la fidélité sur la liberté, du troupeau soumis, indifférencié sur des individus, libres, égaux et fraternels…

La représentation musulmane, reprenant l’argument du jurisconsulte théorisé par les chiites irakiens, considère qu’une loi publique et laïque contraire à une loi religieuse est… une mauvaise loi, puisqu’humaine, donc déliée de leur vision du réel. Il convient donc de modifier ou d’abolir la première pour que la seconde puisse être pleinement appliquée. En la matière, il ne s’agit pas seulement d’un « détail », en l’occurrence celui de la photographie d’identité des femmes, mais bien de la totalité de la société, laquelle, avant d’être française, est musulmane, c’est-à-dire soumise à dieu, puisque dieu est le créateur de… toutes choses.

Encore un parfait exemple du système autoréférent dont les fidèles ne peuvent sortir; l’auto référence psychologique et sociologique est à la base de nombreuses pathologies mentales.

L’éclairement spirituel est justement de casser ces liens d’autoréférence, ces adhésions (au sens médical) d’avec une réalité illusoire, partielle, transitoire, finalement incommensurable. Ainsi le « chemin spirituel » n’est-il pas un retrait de l’emprise de nos ritournelles mentales intérieures pour n’observer le réel, que le réel de façon fluide et détachée.

Ainsi actuellement, les revendications d’une société de conformité religieuse, de soumission à la volonté divine se multiplient : aménagement des horaires ou de l’organisation des équipements sportifs publics mais aussi des hôpitaux pour que les femmes y soient désormais à l’abri de la « concupiscence » des hommes, école coranique au sein même de l’École publique, reconnaissance de la légalité des fêtes religieuses musulmanes comme des juridictions musulmanes, introduction de l’Arabe (la langue de… dieu) dans le cursus scolaire au même titre que le Français (langue des… mécréante-s ?), application de la loi coranique (voire de la charia ?) en matière de divorce et d’héritage…
Tout cela montre clairement une régression de l’inconscient collectif. Alors aggravation de la fièvre avant la guérison, ou signes avant-coureurs de déliquescence totale?

Certains verront ou voient déjà dans ces revendications de simples atteintes à la laïcité. D’autres, un projet – un complot ? – intégriste tendant à… désintégrer l’unité de la République. Dans l’un et l’autre cas, le procès est/sera celui de l’Islam et de l’Islam seulement ou, plus exactement, dans la langue de bois, de l’Islam fondamentaliste, intégriste et non d’un certain autre Islam (le « vrai » ?!?) qui, lui, serait modéré, tolérant et…. républicain, démocrate, légaliste…

 S’engager sur une telle voie, ce n’est voir que la partie visible de l’iceberg.

En effet, loin du tohu-bohu de ces revendications, le vatican et, plus généralement, toutes les autres sectes/religions, qu’elles soient établies ou seulement en voie d’établissement, comptent les coups et, plus ou moins discrètement, avancent leurs propres pions sur l’échiquier pour faire avancer leur… propre projet totalitaire.

C’est ainsi que, drapé de la légalité républicaine, de nombreux responsables judéo/catholiques laissent entendre que les revendications musulmanes sont… légitimes et qu’il convient donc de voir comment on peut concilier loi profane et loi religieuse, autrement dit… divine, pour permettra à chaque croyant(e) de pratiquer et vivre sa foi en conformité avec les commandements divins.

En France comme ailleurs, la poussée musulmane que l’on éclaire médiatiquement n’est qu’un symptôme, parmi d’autres, d’un mouvement de fond, général, celui du totalitarisme religieux qui, quel que soit sa particularité (catholique, protestante, juive, bouddhique, brahmanique, raelienne, scientologique…), cherche à instaurer le royaume de dieu non plus dans l’au-delà mais bien ici-bas, c’est-à-dire sur la société humaine, sur tous les individus.
La/les religions tentent d’établir la tyrannie de dieu, la théocratie.

Entre les religions les différences ne sont que de forme. Pas de fond. Il n’y a pas de bonnes et de mauvaises religions. Il y en a des pires et des « moins pires ».
Le choix n’est pas entre la peste et le choléra mais entre la maladie et la santé. L’humain ou le divin. La liberté, l’égalité et la fraternité ou l’esclavage, le troupeau. L’imposture religieuse est… universelle quelles que soient ses déclinaisons folkloriques et, notamment, cultuelles. Elle participe d’une même vision totalitaire du monde. Imaginer (croire !) le contraire n’est pas seulement une erreur, une faute mais un… crime. Un crime contre l’humanité : il est l’instauration de l’ordre divin (évidemment déterminé par des intermédiaires stipendiés et intéressés qui se chargent de « faire descendre » la volonté divine). au prix de l’anéantissement de l’humain, c’est à dire de cette tension vers la conscience.

Se focaliser sur les seules ingérences musulmanes serait donc fermer les yeux sur celles conduites, avec plus de discrétion et, sinon d’intelligence, du moins de ruse, par les autres sectes. L’islam ne doit pas être ce repoussoir, qui accaparerait uniquement notre vigilance pour l’endormir à l’égard des assauts menés par d’autres, même si c’est clairement la plus prédatrice. Aujourd’hui comme hier, le combat humaniste, le combat de lumière est le même : lutter contre l’imposture religieuse en général, lutter contre toutes les religions de telle sorte que, les dieux déchus du piédestal de la soumission du troupeau, l’humanité puisse enfin naître à elle-même.

L’avènement de l’humain ne se fera que par l’anéantissement de l’imposture religieuse.
La spiritualité devra éradiquer l’enfermement ancien.

20 avril 2011 - Posted by | Référence, Religion | , , ,

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