Les dits de la Huppe

echos des sept vallées

La prétention scientifique de l’islam, symptôme de son essence totalitaire

remarquable synthèse décortiquant les sous-jacents sémantiques et psychiques du système géopolitique totalitaire appelé « islam »  par Jean Pavée

Le raisonnement tenu ici s’articulera autour de la pensée de Karl Popper, qui a mené le rapprochement entre le totalitarisme nazi et le totalitarisme marxiste, en appuyant cette critique de l’idéologie totalitaire sur sa théorie de la connaissance scientifique.
Selon cette dernière, le savoir progresse par essai/erreur : pour trouver la solution à une problématique donnée, on avance plusieurs hypothèses/solutions qu’il s’agit de tester et sont écartées celles conduisant à une erreur. Plutôt que de concevoir un modèle global pour réorganiser une société, il s’agit, au contraire, d’agir par petites touches, afin de saisir l’effet des différentes interventions, et d’en corriger les inévitables conséquences non souhaitables.
Aussi toute connaissance qui aspire à un label scientifique doit être mise à l’épreuve empiriquement ou réfutable ; toute théorie scientifique doit envisager et accepter des tests constituant une tentative pour en démontrer la fausseté ; pouvoir être testé c’est pouvoir être réfuté.

Pour Karl Popper, une théorie qui n’est réfutable par aucun événement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractère scientifique. Pour les théories, l’irréfutabilité n’est pas (comme on l’imagine souvent) vertu mais défaut.

Cela conduit Popper à conclure que le marxisme et la psychanalyse, par exemple, ne sont pas des sciences. Il reprochait à ces deux théories d’imposer leur dogmatisme en mettant en avant tout constat à l’appui de leur thèse, tout en faisant disparaître les faits qui pourraient l’infirmer.

La psychanalyse ne satisfait pas à la condition de réfutabilité tout simplement parce que l’inconscient est inaccessible (si ce n’est dans la cure qu’on ne peut considérer comme un lieu valide objectivable d’expérimentation). Plus encore, elle tend à interdire toute réfutation en jugeant les critiques qu’on pourrait lui faire comme des résistances inconscientes de leurs auteurs, qui se défendraient ainsi de recourir eux-mêmes aux éventuels bienfaits d’une cure analytique !
De la même façon le marxisme rejetait par avance toute critique. Pour tout marxiste imprégné de ce système idéologique, l’adversaire du marxisme critique ce dernier, uniquement car étant un adversaire de classe, comme le bourgeois, son intérêt est de défendre son intérêt de classe, contraire aux avantages supposés du marxisme. L’antimarxiste, lors de son rejet du marxisme, n’utilise pas sa raison.

Popper reproche donc au marxisme de se soustraire à la critique rationnelle et au débat par avance en discréditant d’emblée la contradiction. Pour l’antimarxiste Ludwig von Mises « C’est ainsi que le marxisme se protège contre toute critique désagréable. Il ne réfute pas l’adversaire, il se contente de le traiter de bourgeois. ».
Le champ de réflexion de Popper ne s’est pas étendu aux religions, puisque par définition, leurs fondements concernant des préoccupations métaphysiques, elles ne peuvent prétendre au statut de sciences. Mais réfléchissant sur le concept de tolérance, il a déclaré sans ambages : « Dans l’idée d’orthodoxie et d’hérésie [des doctrines religieuses] se cachent les vices les plus mesquins ; ces vices auxquels les intellectuels sont particulièrement sujets : l’arrogance, l’ergotage, la certitude, la vanité intellectuelle. »

Pourtant concernant la religion islamique, on trouve cette prétention d’invoquer des sciences islamiques présentées sur wikipedia comme toutes les sciences qui gravitent autour du Coran, le livre sacré de l’islam. Parmi elles la théologie, le droit islamique, l’étude des exégèses des textes sacrés, et l’histoire des traditions orientales. On y rajoute que dans la culture des pays musulmans, ces sciences d’origine arabe et tournées autour du sacré se distinguent des sciences profanes souvent d’origine grecques. Les sciences islamiques sont enseignées dans de nombreuses universités, notamment l’université Al-Azhar au Caire en Égypte.

Les oulémas qui en sortent sont des docteurs ès sciences islamiques. Ils sont révérés et présentés comme des «savants» musulmans. Là où on se contentera d’évoquer une théologie ou une exégèse chrétienne, bouddhiste …, on se flattera d’oser une science islamique.
Cette volonté d’assimiler la pensée islamique à une pensée scientifique est la suite logique du soin qu’a pris Mahomet de nous asséner le terme « preuve » pas moins de 147 fois dans le coran. Le traducteur  Muhammad Hamidullah nous évoque même 29 fois le terme de preuve(s) évidente(s) ; à d’autres moments les preuves sont claires, et même une fois il nous les traduit comme irréfutables.
Cette évocation de preuves évidentes ou irréfutables dans le coran ne fait pas partie du registre lexical d’autres religions ; ainsi le mot « preuve » n’apparaît à aucun moment dans les 4 évangiles ; ce qui apparaît logique puisqu’une religion relève du domaine de la foi et non de la raison ou des sciences ; on croit ou on ne croit pas en une religion, mais on ne peut la démontrer comme on le ferait d’une théorie mathématique ou la rationnaliser comme on le ferait d’une expérience scientifique.

Le Bouddha, de son côté, loin de vouloir imposer un dogme déclara: « Oui, il est juste que vous soyez dans le doute et dans la perplexité, car le doute s’est élevé en une matière qui est douteuse. Maintenant, écoutez, ne vous laissez pas guider par des rapports, par la tradition ou par ce que vous avez entendu dire. Ne vous laissez pas guider par l’autorité de textes religieux, ni par la simple logique ou l’inférence, ni par les apparences, ni par le plaisir de spéculer sur des opinions, ni par des vraisemblances possibles, ni par la pensée : il est notre Maître. »

Dans l’islam, le doute dans le dogme islamique, énoncé dans le coran par Allah, est impensable. Il est même interdit aux croyants, comme exprimé dans la sourate 9. Où Dieu fait comprendre aux musulmans qu’il n’est pas plus mal que ceux qui sont dans le doute religieux n’aient pas accompagné les guerriers musulmans au combat, car ils les auraient fait douter créant la discorde entre eux. Et au bout du compte l’enfer est garanti aux sceptiques.
Le verset 15 de la sourate 49 est tout aussi explicite : « Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques. »
Par extension, s’est répandu le sentiment dans toute société musulmane que celui qui doute risque de semer la discorde, le doute étant contagieux, car représentant une tentation dangereuse pour le croyant ; en conséquence, il faut éviter de fréquenter le dubitatif qui est assimilé à un mécréant. C’est pourquoi les sceptiques, les agnostiques et les athées restent discrets dans toute société musulmane, ne se risquant à se confier qu’à leurs amis les plus chers et les plus discrets.
C’est ainsi que tout doute et a fortiori toute critique de l’islam s’avère publiquement impossible au sein de tout système islamique fermé. De toute façon, Mahomet refuse toute légitimité à toute critique de l’islam ; il s’est prémuni contre toute tentative de le réfuter puisque toute suggestion de l’esprit amenant à se détourner du message coranique est l’œuvre du diable.
Dans la logique musulmane, l’adversaire de l’islam n’utilise donc pas sa raison, mais il est prisonnier d’arguments diaboliques, de la même manière que nous l’avons vu, l’adversaire de la psychanalyse est lié à des arguments inconscients et celui du marxisme à des arguments cupides de classe et non sincèrement rationnels.

Par cette volonté de se protéger contre toute tentative de les réfuter, pour Popper, le marxisme et la psychanalyse ne sont pas des sciences. Le marxisme et la psychanalyse exprimeraient ainsi un caractère totalisant, s’avérant capables de rendre compte de la totalité des faits de leur domaine d’attribution.

Ce raisonnement peut aussi être étendu à l’islam ; pour autant si la cohérence interne des théories psychanalytique et marxiste reste remarquable, c’est loin d’être le cas de l’islam, puisque le coran, peut de façon paradoxalement stupide, nous expliquer que si des êtres humains décident de ne pas se convertir, c’est qu’ils étaient prédestinés ainsi. « Si ton Seigneur avait voulu, ils [les mécréants] ne l’auraient pas fait; laisse-les donc avec ce qu’ils inventent [leurs blasphèmes]. » (sVI,v112) ; « Alors que c’est Allah qui vous [les êtres humains] a créés, vous et ce que vous fabriquez? » (sXXXVII,v96). Pour autant, cela n’empêche pas Allah de vouer aux flammes infernales les mécréants, dont pourtant les choix religieux seraient donc l’œuvre d’Allah lui-même !!!??? C’est donc Allah qui aurait suggéré au diable de suggérer aux méchants mécréants !?

L’islam, par sa prétention scientifique nous révèle non seulement son caractère totalisant, mais aussi sa volonté totalitaire. La société conçue par Mahomet est une société close dans laquelle le doute à l’égard du système de pensée conçu par Mahomet n’est pas concevable ; la société close, selon Karl Popper est une société immobile au sein de laquelle les individus se construisent une interprétation définitive et indiscutable du monde. La société occidentale, au contraire, est ouverte et accepte les différences et le libre développement des idées et des critiques. Elle doit se confronter aux controverses.

Ce refus de la controverse à propos de son système fait qu’ islam mahométan et société ouverte sont incompatibles.

11 avril 2012 - Posted by | Politis, Religion | , , , ,

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