La « Personne » : un concept racine
La personne est un concept qui est bien plus large que l’individu. : c’est un révélateur du niveau éthique d’une culture.
Sa compréhension reflète, comme d’habitude, les sous-jacents inconscients de la civilisation/culture/langue qui l’utilise…
« Le mot personne provient probablement de l’étrusque Phersu et du latin Persona; déjà le mot grec prosopon désignait le masque que portaient les comédiens au théâtre, et aussi pour l’étrusque et le latin. Ces masques donnaient l’apparence, incarnaient chaque « personnage ». source wikipedia
Le mot « personne » évoque l’idée d’une présence ou d’une absence « humaine », et surtout d’un échange réciproque avec l’autre, tandis qu’individu est utilisé pour désigner l’un, en tant qu’indivisible, d’une espèce.
La personne implique la représentation de masque, de rôle dans la conscience de celui qui interagit avec elle : sans observateur, il n’y a pas de personne… Cela illustre que la compréhension du concept va de pair avec l’élévation morale, éthique de la langue/culture qui l’utilise. Une culture pour qui la personne n’est qu’une unité est à l’antichambre de la barbarie totalitaire.
Un mot est un concept sémantique qui sous tend un symbole/image dans l’inconscient des locuteurs : si ce mot n’existe pas (ou peu) , c’est qu’il n’a pas d’importance dans la vie du groupe considéré. Les esquimaux ont une vingtaine de termes pour désigner les différentes qualités de neige (en français, une seule, car nous en avons peu d’usage).
Dans la culture/sémantique Arabo-bédouine
Le mot « personne » n’existe pas dans le vocabulaire arabe, langue qui sert de référence aux musulmans du monde entier, dite langue divine au dessus de toutes les autres (d’après les dires de ses sectateurs), car, selon la croyance islamique, c’est elle que Dieu aurait utilisée pour dicter le coran à mahomet. S’il n’y a pas ce mot, il n’y a donc pas de concept équivalent : Il y a certes des individus, des gens, mais ceux-ci n’ont pas la dignité ontologique de personnes…
Confrontés à cette lacune, les chrétiens du Proche-Orient, arabisés lors des conquêtes islamiques, à partir du VIIème siècle, ont conservé le mot araméen (la langue que parlait Jésus) « ouqnoum », pour désigner le concept de « personne ». Cette négation de la personne trouve son expression dans certaines pratiques comme l’interdiction de reproduire le visage humain au moyen d’images, de photos, de sculptures, comme cela se constate dans certains milieux intégristes. Mais la forme la plus terrible de cette négation est sans doute le port du voile intégral (niqab ou burqa) par certaines femmes. Comment peut-on cacher le visage, reflet de l’âme, expression de la personnalité et vecteur de la convivialité sociale ? Cacher le visage induit à dénier la qualité de personne, à refuser la communication avec autrui, qui serait l’impur : c’est le stade ultime car inconscient du racisme…
Le propre d’un totalitarisme est de changer l’histoire, d’invertir les valeurs et le sens des mots et , au final de projeter sur autrui ses propres manques et filtres réducteurs. Voila comment la noirceur et l’ignorance en arrivent à diaboliser la tentative du porteur de lumière (dans son effort de discernement)
- Le propre mot de « discernement » a été dévié/récupéré; en arabe « ijtihad » (effort de discernement/ouverture/remise en cause).
- Le mot « nouveauté » (innovation) en arabe est « bida » qui signifie erreur : ci-dessous extrait d’explication de « lettré ».
« Comment une personne qui tombe dans l’innovation ou la hizbiyyah (adopte les points de vue d’un groupe égaré) se repent-elle ?
Réponse :
Il reconnaît les actes ou les innovations dans lesquels il est tombé. Il doit aussi clarifier la fausseté de son action, comme allah, le Béni et Glorifié a dit :
« Sauf ceux qui se sont repentis, corrigés et déclarés » (sourate Al-Baqara : 160)
Donc il doit mentionner l’innovation dans laquelle il est tombé, clarifier sa fausseté, proclamer son regret, annoncer son refus de cette action avec son intention ferme de ne jamais y retourner.
Ceux-ci sont les conditions (de son) repentir : un vrai sentiment de remords, un abandon (de l’innovation) et une résolution ferme de ne jamais retourner à son innovation.
Et sil a nui aux gens, qu’Allah vous bénisse, et que son innovation s’est répandue parmi eux, alors il doit ouvertement clarifier sa fausseté et propager les preuves qui prouvent la nullité de cette chose. «
L’homme réalise uniquement sa dignité grâce à son appartenance à l’Oumma (la communauté des « vrais croyants ») qui prévaut sur lui. L’étymologie du mot arabe Oumma est intéressante de ce point de vue : sa racine est « oum » qui veut dire mère ou matrice. L’Oumma enferme le musulman dans un système englobant qui le protège et le rassure, certes, mais où il n’est pas vraiment libre et responsable. Le musulman est fier de cette appartenance car Dieu, dans le coran, présente l’Oumma comme « la meilleure communauté suscitée parmi les hommes » (3, 110). Au passage, il convient de noter le sentiment de supériorité qui résulte d’une telle affirmation, si bien que, dans le comportement avec le monde non-musulman, il n’y a en principe pas de place à l’examen de conscience ou à l’auto-critique, et induit un sentiment de supériorité/arrogance extrême.
Cette arrogance native (inscrite dans le texte même du coran) a conduit les « lettrés » à refuser l’imprimerie au quinzième siècle, ce qui a été la cause première de la déliquescence ultérieure de l’islam.
Tout dogme, par essence incohérent d’avec le réel, tend à la propre destruction de ses adeptes…
Nombre de pays musulmans n’ont pas signé la Charte Universelle des Droits de l’Homme suite à cette divergence fondamentale.
La liberté de conscience est une notion tout à fait absente de l’Islam. Bien plus, les peines les plus sévères (mort) peuvent toujours être appliquées à l’encontre des musulmans qui quittent l’Islam. A défaut de mort physique c’est au minimum une mort sociale avec rejet immédiat de et par la communauté du fauteur et de sa famille proche. Cela se constate également chez nous.
Le but implicite de ce dogme est un monde de robots « soumis », autoreproducteurs, chacun gardien de la régulation de l’autre : un monde de « chaouch »
Voulez-vous cela pour vos enfants en Europe, alors que celle-ci a mis plus d’un millénaire à à élever le niveau éthique de la culture collective?
Aucun commentaire pour l’instant.
Votre commentaire