Les dits de la Huppe

echos des sept vallées

Nous sommes envoyés pour convertir toute l’humanité

Une très longue interview d’un imam salafiste prêchant en France, proche de Dalil Boubekeur et membre de la Fédération Nationale de la grande mosquée de Paris, a été accordée à Pierre Piccinin Da Prata le 14 mai 2016 et publiée dans le « Courrier du Maghreb et de l’Orient ». Il a autorisé l’historien de le mentionner et a accepté de répondre mais à la condition que son nom ne soit pas révélé. Voici quelques extraits forts révélateurs de cette interview :

« Vous êtes proche du Recteur de la Grande Mosquée de Paris qui promeut un islam véritable de la république en France. Je ne suis pas le seul à m’y opposer, d’autres imams au sein de la fédération de la Grande Mosquée y sont hostiles. Si l’État Islamique est attaqué les musulmans doivent le défendre.

  • L’islam n’est pas une religion de paix, il est avant tout une religion de la vérité.
  • Le Coran est la parole de Dieu et non pas écrit par les hommes, comme la Thora ou les Évangiles.
  • Le problème n’est pas que le Coran n’est plus adapté à notre temps, c’est que la philosophie occidentale, qui s’est emparée du monde, est devenue la référence, y compris pour beaucoup de musulmans. Or elle est en opposition au Coran de l’Islam.
  • Il est impie de prétendre adapter le Coran aux valeurs prônées par votre philosophie, en le réinterprétant. Les valeurs et les mœurs de la République ne sont pas les valeurs que nous a données le prophète et ne sont pas les mœurs des musulmans.
  • Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes qui corrompent sa parole.
  • Lire le Coran c’est connaître la loi et s’y conformer c’est être musulman.
  • Il ne s’agit pas d’adapter ses habitudes sociales ou sociétales qui n’appartiennent pas au Coran, qui n’appartiennent pas à l’islam. D’où la perversité de l’islam de France qui veut adapter le Coran aux réalités d’une société qui n’est pas musulmane et à ses us et coutumes qui ne sont pas musulmans. Le premier ministre, Manuel Valls, a tort, c’est l’islam qui est en train de se relever et de gagner la bataille contre l’islamo-laïcité imposée aux musulmans de France. Les musulmans doivent combattre les lois de la République.
  • Ce que dit le Coran est vrai pour toujours, que ce soit à Paris, à Londres ou à La Mecque. Si tu n’en es pas convaincu tu n’es pas musulman.
  • Le Djihad armé est permis par l’islam, il est même préconisé et il n’est pas défensif, il n’est pas seulement autorisé quand les musulmans sont attaqués. Le Coran ordonne aux musulmans de combattre ceux qui le refusent et qui, ayant entendu la parole de Dieu, ne la respectent pas.
  • Le Coran ordonne de soumettre les juifs et les chrétiens, qui pourront vivre sous la protection de l’islam et, sous certaines conditions, continuer à pratiquer leur religion seulement s’ils paient l’impôt qui s’y attache et s’ils acceptent le statut de « dhimmis » en terre d’islam.
  • Nous sommes envoyés pour convertir toute l’humanité et le « ouléma » qui le conteste est un parjure. 80% des « oulémas » sont des parjures. L’islam doit s’étendre partout, il doit exister partout pour permettre les conversions consenties.
  • Le Coran dit : Il faut combattre les mécréants jusqu’à ce que la religion soit entièrement à Dieu. Il faut les capturer, les assiéger et les guetter dans toute embuscade.
  • Couper la main à un voleur ou une voleuse c’est la loi de Dieu.
  • Le Coran dit : ne demandez pas la paix quand vous êtes les plus forts et que Dieu est avec vous.

150 ans plus tard rien n’a changé. L’Histoire est un éternel recommencement.

clerc muzzulman
L’un des principaux reproches que l’on adresse à la colonisation française de l’Algérie est de ne pas avoir accordé la nationalité française aux « indigènes » musulmans.
Il faut savoir que par le sénatu-consulte de 1865, tous les musulmans algériens pouvaient accéder à la pleine et entière nationalité française, sous respect de la condition de renoncer à son statut particulier, le statut coranique.

Déjà les imams de l’époque se mobilisèrent pour interdire aux indigènes de solliciter cette naturalisation et, surtout, d’abandonner leur statut particulier coranique.

Or, l’abandon de ce statut ne les obligeait pas à abandonner leur religion, ils pouvaient continuer à la pratiquer, mais à respecter le code civil français. C’est-à-dire à ne plus pratiquer CINQ des coutumes incompatibles avec lui :

  • La polygamie.
  • Le droit de djebr (qui permet à un père musulman de marier son enfant jusqu’à un certain âge.
  • Le droit de rompre le lien conjugal à la discrétion du mari.
  • La théorie de « l’enfant endormi », qui permet de reconnaître la filiation légitime d’un enfant né plus de 10 mois et jusqu’à 5 ans après la dissolution d’un mariage.
  • Le privilège des mâles en matière de succession.

Le discours des imams était identique, il y a 150 ans, à celui des imams d’aujourd’hui :

La personne qui quitte l’islam est la première ennemie de l’islam et des pays musulmans. Cette personne sera une menace pour l’état.
Voilà pourquoi quitter l’islam est punissable de la peine de mort, selon la loi coranique. »


Le judaïsme talmudique et l’islam sont un droit particulier contradictoire avec le droit français. Être de nationalité française, c’est être personnellement régi par le Code civil français qui fixe l’âge de la majorité, le mariage, le divorce, les successions, le statut de la femme, des enfants, le nom, etc.. Donc les Juifs et les Musulmans qui préféraient conserver leur statut, leur calendrier, leur droits civils et pénal, leur calendrier, leurs coutumes vestimentaires et culinaires continuaient conservaient leur statut indigène (qui veut dire des gens nés sur place).

Pourquoi le décret Crémieux était possible pour les juifs et pas pour les Musulmans?
Parce qu’en France, le judaïsme avait été nationalisé sous Napoléon sous le nom de culte israélite, et que pour cela, les Juifs avaient renoncé définitivement à faire prévaloir des lois ou des usages en contradiction avec les lois et les usages français. Si les Juifs représentés par un Grand Sanhédrin n’avaient pas fait cet acte de renoncement à leur nationalité juive, ils seraient restés étrangers et le Consistoire central n’aurait pas été fondé. Les Juifs d’Algérie bénéficiaient et subissaient cette abdication collective qui leur permettait de devenir Français, c’est-à-dire d’être soumis à la loi française.
À cette époque, et jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, il était impossible d’avoir deux nationalités, d’être soumis à deux droits différents.
Lorsque a été donné à l’Islam le statut de religion officielle en France, en créant le Conseil français du culte musulman, il a été créé une situation de conflit général et d’impossibilité d’assimiler les populations musulmanes. Actuellement, être musulman, c’est toujours ne pas être français, c’est être étranger, même en ayant une carte d’identité française. C’est pas la même situation que les Juifs qui ne ne peuvent faire prévaloir aucune dérogation au droit et aux usages français sans remette en question l’espèce de concordat qui les a fait devenir français.

La critique qui est faite de l’immigration n’est pas seulement un problème d’incompatibilité de populations qui entendent rester étrangères, c’est d’abord une question de quantité. Dans les années 1980, il y avait un enfant immigré pour deux ou trois classes, ce qui correspond à 1% de la population à chaque génération, il était complètement immergé, il était obligé de se franciser sans avoir à faire d’effort; Quand on se retrouve avec des classes où il y a 29 élèves étrangers sur 30, il ne peut plus y avoir pour ces enfants étrangers d’assimilation de la culture française, ces enfants arriveront à 18 ans sans avoir vécu avec des Français. c’est un problème bien connu dans les séjours linguistiques, si l’enfant est immergé il apprend l’anglais, si il est dans un groupe de français, il n’apprend pas la langue.


pour partie tiré de © Manuel Gomez

interview originelle ici
lecourrierdumaghrebetdelorient.info

21 juin 2016 - Posted by | Politis, Religion | ,

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