Les dits de la Huppe

echos des sept vallées

Grand tournant dans les études islamiques

Le Coran révélé par la Théorie des codes est le livre choc que vient de publier Jean-Jacques Walter aux Editions de Paris (coll. Studia Arabica XXII – 13 rue Saint-Honoré, 78000 Versailles)

Dans un ouvrage révolutionnaire, cet ingénieur de l’Ecole des Mines de Paris remet en question maintes recherches relatives à la genèse du Coran, et marque un grand tournant dans les études islamiques. Ce travail original, quasi unique en son genre, est le fruit d’une recherche scientifique très rigoureuse, dont les méthodes et les résultats ont valu à son auteur le titre de Docteur d’Etat en Islamologie de l’université de Toulouse en 2013.
71yjuaekeilWalter présente l’objet de son travail de façon très simple mais pertinente. « Certaines personnes, dit-il, douées d’une bonne oreille ont entendu jadis des œuvres de Mozart ou Debussy. Quand elles entendent un morceau de musique inconnu, elles peuvent dire après quelques secondes s’il s’agit de Mozart, de Debussy, ou d’un autre compositeur. Quand un ami les appelle au téléphone, elles savent au premier mot qui il est. Leur cerveau identifie donc une « signature« , qui leur indique le compositeur, ou la personne entrée en communication. »
Durant et depuis la seconde guerre mondiale, une théorie mathématique, la Théorie des Codes, s’est développée. On l’appelle l’ADT (Analyse des Données Textuelles), une méthode qui permet de reconnaître une signature de cette sorte dans un texte écrit. La signature mathématique d’un auteur, obtenue à partir d’un texte de sa plume, permet donc d’identifier ses écrits parmi ceux d’autres auteurs.
Cette méthode ressemble à l’usage de l’ADN biologique qui permet le séquençage du génome humain. Lorsqu’on dispose d’un cheveu ou d’une trace de sang propre à une personne, les techniques scientifiques permettent de vérifier si un autre échantillon vient de la même personne ou non.
De même, la signature mathématique permet aussi de savoir si un livre a été rédigé par un ou par plusieurs auteurs différents.

C’est cette méthode que Jean-Jacques Walter applique au Coran. Pour y parvenir, il utilise, d’une part, des connaissances mathématiques très approfondies, et d’autre part, des informations sur l’islam et son environnement au Proche Orient, pendant les deux siècles durant lesquels le Coran s’est formé. Donc il tient compte des légendes grecques, juives et chrétiennes présentes dans cette région, mais aussi de la théologie des sectes locales, des apocryphes, des antiennes, des événements historiques, de la Bible, des livres pertinents des Talmud de Babylone et de Jérusalem…
Cette combinaison d’approches lui ont permis d’aboutir à des résultats nouveaux et surprenants. L’université de Toulouse s’est trouvée contrainte de constituer un jury exceptionnel formé d’islamologues très qualifiés et d’éminents mathématiciens pour apprécier ce grand travail.
Les trouvailles de cette « autopsie algorithmique » se manifestent dans six assertions que l’auteur a confirmées avec une probabilité d’exactitude meilleure que 999 999 sur un million. Les cinq premières étaient déjà conjecturées, depuis environ dix ans, grâce à de nouvelles méthodes linguistiques ainsi qu’à la découverte de textes anciens en arménien, géorgien, latin, grec, hébreux, persan et copte. Au fil des découvertes, ces conjectures étaient déjà devenues très étayées.

L’application de cette Théorie des codes a permis à Walter de confirmer, mathématiquement, donc avec certitude, les assertions suivantes:

  1. Le Coran est dû à trente auteurs différents au moins, probablement cinquante, au plus cent. Effectivement, tout auteur incarne, de façon volontaire ou non, une signature stylistique propre à lui. L’outil mathématique identifie ce marqueur spécifique par des comparaisons d’ensembles textuels, puisqu’un auteur peut être identifié avec une certitude pouvant dépasser 999 999 chances sur un million. Walter a donc le mérite d’avoir prouvé numériquement le nombre d’auteurs ayant contribué à la rédaction du Coran grâce à l’utilisation d’un « bistouri » bien acéré et très performant qu’est la Théorie des Codes.alcoran
  2. Le Coran a été écrit en plus de deux cents ans.
    Contrairement à l’enseignement de l’islam affirmant que le Coran est incréé, qu’il est descendu en une seule fois ou révélé à Mahomet, par intermittences, pendant 22 ans, Walter montre que le prétendu Coran incréé a subi des avatars et que l’écriture du texte permet une datation, en raison des faits, du contexte politique, du contenu des sujets évoqués et du style utilisé. Sa rédaction eut donc lieu entre 620 et 847.
  3. La périodisation Médine-La Mecque ne représente aucune signification.
    Walter ne trouve aucune tradition historique susceptible d’accréditer l’attribution de certaines sourates du Coran à la période mekkoise et d’autres à la période médinoise. En plus, l’idée que les sourates de la Mecque ont été écrites presque dix ans avant celles de Médine est incompatible d’une part avec l’identité stylistique de ces deux ensembles, et d’autre part, avec l’assertion précédente qui dément cette périodisation.
    ceci n'est pas un prophète
  4. Mahomet a été intronisé fondateur de l’islam longtemps après sa mort.
    La preuve, c’est que les techniques de la Théorie des codes ont permis de constater que le nom de Mahomet, cité quatre fois dans le Coran, a été introduit tardivement par un seul auteur, différent de ceux qui ont écrit le reste du Coran. Des épigraphies, des papyrus et des pièces de monnaie ne commencent à mentionner Mahomet que 60 ans après sa mort et à ne le déclarer prophète fondateur que 150 ans plus tard.
  5. Le premier islam dérive d’une secte présente à cette époque au Proche Orient : les Nazaréens.
    Le Coran comprend de nombreux versets concernant le Christ, la Vierge Marie, le Paradis et les femmes. Ils ont été écrits par un ou plusieurs auteurs différents de ceux du reste du Coran. Le contenu de ces versets reproduit exactement l’enseignement de la théologie nazaréenne qui diffère de celle de toutes les sectes présentes lors de la naissance de l’islam. Ce qui prouve que l’islam était à l’origine un copié-collé du nazaréisme, d’autant plus que Mahomet lui-même était nazaréen, marié à la nazaréenne Khadija selon le rite nazaréen dont l’officiant état l’oncle de cette dernière, le prêtre Waraqa ben Nawfal, chef de cette communauté à la Mecque.
  6. La fondation du premier islam n’était pas le monothéisme, mais l’antichristianisme.
    Cette assertion à laquelle Jean-Jacques Walter est parvenue, se révèle totalement nouvelle, et du même degré de certitude mathématique. Il s’est avéré « qu’un unique auteur, différent de ceux qui ont écrit le reste du Coran, y a introduit à la fois le monothéisme et la condamnation des « associateurs » qui sont exclusivement les chrétiens. Cette hostilité antichrétienne vient d’un contresens, puisque le Coran lui-même confond la Trinité avec le trithéisme. »

Le fruit de cette recherche rigoureusement scientifique augure une nouvelle orientation dans l’islamologie et démasque les théories obscurantistes des défenseurs d’un Coran incréé. L’auteur en profite pour identifier la nature même de l’islam qui, en aucune manière, « ne peut être une religion fondée par un prophète inspiré, mais une idéologie politique fabriquée par un pouvoir ultra-dominant en l’espace de deux siècles. Ses concepteurs lui ont donné la forme apparente d’une religion afin de tirer parti du pouvoir sur les esprits que possède toute religion ».

Cette approche scientifique représente donc un défi de taille pour tous ceux qui sont impliqués dans l’exégèse coranique. Avec l’application de la Théorie des Codes dans cette recherche, Jean-Jacques Walter, ce passionné de mathématiques, s’impose dorénavant comme le premier précurseur incontournable du décryptage scientifique des données textuelles du Coran. C’est un grand maître qui, avec courage et détermination, ose franchir le Rubicon, procéder à l’autopsie du Coran et dévoiler scientifiquement des vérités interdites sur l’islam.



 

8 mars 2016 - Posted by | Histoire, Religion |

8 commentaires »

  1. Les commentaires laissés ici sont aussi riches que l’article en question. Je ne suis pas musulmane et moi aussi je cherche. La langue des oiseaux, la révélation. Quand le presbyte va à confesse…. Tout ça pour dire que la Oumma que j’ai fréquentée n’a rien de ressemblant à tout ce que je lis sur l’Islam en ligne. Ai-je eu de la chance ? Quatre jours avant sa mort, Muhammad savait que tout était foutu, plié, bâché ! On ne bouscule pas impunément les traditions anunako-thalmudiennes. Le libre arbitre, le contrôle de soi, les lois plus humaines que celles des Mecquois, tout ce que Muhammad avait réussi à améliorer a été balayé à sa mort. Il n’aura été qu’une bulle d’oxygène éphémère sur l’eau putride des esclavagistes de notre pauvre humanité à genoux.

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    Commentaire par marasine | 28 août 2016 | Réponse

    • baphomet ne serait-il venu que pour tenter de dispenser des cours de rattrapage de conscience aux retardataires de la vague de vie humaine?
    • mais pourquoi ces redoublants devraient imposer leur limitations au reste de l’humanité?
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      Commentaire par LaHuppe | 29 août 2016

  • Vous vous méprenez mon ami, c’est la recherche du secret de la huppe et aussi de son cousin le coq, entre autre volatile, emblème de la France, celui la même que Socrate demanda en sacrifice le jour de sa mort, rapportée par Platon père du fameux récit de la caverne, caverne qui est aussi le nom d’une sourate dans le coran qui en contient 114,
    114 étant aussi le nombre de logia dans l’évangile de Thomas qui sont attribués à Jésus dont l’histoire de sa vie doit beaucoup à celle d’osiris, fils du dieu égyptien Nout, le dieu Nout est l’Adam de la bible affirme la plus prestigieuse de nos égyptologues française Christiane Desroches-noblecourt, et tout le monde sait maintenant, grâce à l’archéologie, qu’Adam est l’Adamu sumérien qui n’était pas un mais plusieurs,
    Sumer le pays aux deux fleuves qui immigrèrent en Égypte le pays à un fleuve, l’Égypte qui tire son nom du volatile le gypaète qui a exactement le même couleurs que… La huppe !
    Vous m’avez suivis ? si oui, c’est que avez su lire entre les lignes et savez quelques chose sur le secret de la huppe, et j’attend votre générosité.
    si non, c’est que vous avez une lecture niveau maternelle des mythes et des religions, la même que vous dénoncez chez les croyants que vous méprisez alors que vous n’êtes qu’une des deux faces de la même pièce, car vous vous attachez comme eux à un réel qui n’est pas le véritable…
    Et dans ce cas là, j’ai perdu mon temps…
    Pourquoi tant de volatiles dans le texte ci dessus me direz vous ? peut que le début d’une réponse est dans la sourate 27 verset 16 (Platon, Guénon, Carl Gustav Yung, Lacan…)
    Cordialment.
    PS je ne suis pas musulman, mais juste quelqu’un cherche…

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    Commentaire par Géber | 24 mars 2016 | Réponse

    • Je vois que j’ai affaire à un expert…
      effectivement vos données me sont en parties connues, mais je ne parlai plus haut que du ressenti mythologique dans l’esprit des peuples.
      Les religions n’étant que manière de les lier et de remplir une partie de leur esprit dissocié;
      religion n’est pas appel du divin, c’est assujettissement à la matière, chose nécessaire en certains ages.
      Je vois que nous avons des influences et sources communes… et les coïncidences circulaires de type « jungien ».
      Osiris/Isis se retrouvent partout sous des noms divers… et Akhenaton est probablement une origine de la segmentation actuelle.
      Les volatiles volent partout et la huppe chasse le serpent dans les contrées de sable.
      Pourquoi tant de volatiles? et bien peut-être leur capacité à s’élever au dessus de l’inconscience du quotidien…
      une correction cependant :
      je ne méprise nullement -mépriser est orgueil…
      je déplore et me rappelle les innombrables trompés (souvent ceux qui accusent autrui d’être égaré le sont justement eux-mêmes – principe d’inversion des valeurs…), je déplore car il y a de multiple voies, mais celle de la soumission sans indépendance, ni doute, ni recherche ne peut mener qu’à l’abime…
      je déplore et attends…
      mais qui suis-je? poussière bientôt, poussière de nouveau, et encore…

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      Commentaire par LaHuppe | 25 mars 2016

    • Expert ? en devenir alors…
      Vous déplorez (et vous avez surement raison) Je répondrais ceci « Hier, j’étais intelligent et je voulais changer le monde. Aujourd’hui, je suis sage et je me change moi-même. » (Rumi)
      Mon thérapeute aussi me répétait « tu n’es pas là pour changer les autres, tu es là pour te changer toi, point »
      Vos articles à la chaîne font apparaître que vous ne laissez aucune chance au coran et à la huppe (et son secret).

      Je voulais juste le souligné, les mythes et les textes religieux nous compte une histoire et la langue des oiseaux est son décodeur…

      Le dieu thot nous informait « tout ce qui est en haut est comme ce qui est bas et tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut » mais il nous avertissait en parallèle dans son livre (le tarot (la Torah)) dans son livre donc, la carte no1 le bateleur « le bas te leurre » en langue des oiseaux…

      Je parle du dieu thot, hermes, mercure (3)
      au nom du père, du fils et saint esprit (3)
      bismillāhi, r-raḥmāni, r-raḥīm (3)

      thot (hermes) c’est idriss dans le coran qui veut dire da.ra.ssa étudier, étudier quoi ?

      il y a un mot qui apparaît près de huit cent fois dans le coran, le mot science. le mot voile une ou deux fois…

      Est ce la faute au coran si les gens préfèrent se tourner vers un islam de forme plutôt qu’un islam de fond ?

      rempli de préjugés que nous sommes nous jetons le bébé avec l’eau du bain.
      Depuis que je me débarrasse de mes préjugés , j’entrevois un autre réel…

      La France est un terre islamique et ce depuis toujours…

      Cordialement.

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      Commentaire par Géber | 29 mars 2016

    • sans doute, sans doute…
      La langue des oiseaux est bien la langue secrète, tout du moins l’un de ses multiples noms…
      Les citations que vous évoquez irriguent notre esprit depuis longtemps, mais j’y ajouterai les nuances suivantes :

      avez vous bien lu les livres concernés (Gallez et autres) avant d’émettre vos doutes?
      ne mélangez-vous pas des données sans rapport entre elles, ou aux intrications cachées?
      ne laissez-vous pas l’intoxication et l’art du langage des puissances obscures (ah le marketing des sectateurs d’Hassan el-Banna!!!) vous faire incorporer des points fallacieux?

      le coran et le corpus qui le sous tend n’est à l’origine qu’un pot-pourri des anciens cultes et traditions araméens, juifs, bédouines …déformé, additionné de prêches messianiques et violents (dont le syndrome actuel est l’épidémie contemporaine de complotisme qui s’empare des jeunes esprits de notre temps) fabriqué dans l’unique but de conquête politique. Il contient donc par effet de retranscription des bouts de connaissance, déformés, invertis… .
      Et comme vous le savez, quelques pommes pourries dans le panier suffisent à en pervertir la totalité du contenu…
      Il m’apparaît donc, (sous contraintes de ma compréhension actuelle limitée) comme un artefact des forces maléfiques œuvrant pour la possession du monde et ayant, à ce jour, réussi à entortiller d’innombrables âmes ;
      donc, non, je ne le mets pas sur le même plan que les autres enseignements de sagesse que vous pourriez citer (égyptienne, indienne, maya, zoroastre, Tao, …).
      trêves d’arguties qui ne m’intéressent pas : on juge l’arbre à ses fruits… et les fruits de celui-ci sont vénéneux.

      Non la France n’est pas une terre islamique, car l’islam c’est la « soumission », l' »assujettissement », la « débâcle de l’intelligence ouverte » (d’où leur fixation quasi pathologique sur les « savants », les « gens intelligents », « ceux qui raisonnent ») , alors que la France se devait d’apporter au monde un message de libération, de doute constructif, d’ouverture à l’universel…
      La France des lumières, des cathédrales… ne pouvait être cela
      Or la France se vautre dans l’informe et le laisser-aller, la France a trahi son destin… et pour cela je chercherai l’étincelle de lumière en d’autres lieux… improbables…
      ‘llah k’bir

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      Commentaire par LaHuppe | 30 mars 2016

  • Bonjour, Et si la France était une terre islamique et ce depuis toujours ? cordialement.

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    Commentaire par Géber | 24 mars 2016 | Réponse

    • complotisme et belles histoires irriguent la trame de l’inconscient islamique!!!
      non Abraham ou Adam ne sont pas les hommes initiaux de l’humanité : on sait par recherches génétiques qu’il faut a minima un groupe d’environ 80 humains (ou assimilés/en voie d’être/chainon manquant…) pour permettre un développement social autonome.
      Les histoires d’Adam, Abraham, Noé…et Muhammad sont des mythes destinés à irriguer et construire la psyché de l’homme : peu importe leur véracité factuelle, elles ne valent que par la réalité sociale qu’elles engendrent dans nos sociétés.
      donc non l’homme initial n’existe pas; l’islam est une construction géopolitique des califes à partir d’éléments précurseurs -araméens, zoroastriens, juifs principalement…- et non la France ne peut être ce que vous dites… la globalité des preuves scientifiques et historiques en prouvant l’inverse. (et ne me parlez pas de vos « dits savants à barbiches de boucs » qui ne font que répéter, gloser et déformer des textes et racontars issus de chameliers incultes – ‘esprit scientifique, c’est le doute constructif, l’ouverture des limites, le strict respect des faits…)
      Le fond de votre discours repose sur une belle histoire de politicien, destinée à valider la volonté de conquête de type totalitaire de ce corpus : théorie très en vogue dans les milieux islamiques…
      Comme « les promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent », ce type de croyance d’origine « thalamique » n’engagent que ceux qui s’y vautrent.

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      Commentaire par LaHuppe | 24 mars 2016


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