Les dits de la Huppe

echos des sept vallées

d’actualité : poème de Fréderic MISTRAL

Frédéric MISTRAL est censuré par youtube !!!!

Par contre la phraséologie des ténèbres abonde (rap, haine anti-occidentale, …),
l’inconscience s’étale partout et accroit son emprise,
chez nos fausses élites confites de bien-pensance irréaliste,
chez nos media intoxicateurs et travestisseurs de réel,
chez leurs auditeurs moutonniers qui vénèrent les causes de leurs plaintes…

ci dessous traduction de ce poème censuré ( merci à nos amis occitans )

                                                                                                                                                                                                   

À notre Peuple

Pauvre peuple de Provence,
Toujours plus abîmé.
Sans abri ni défense,
Abandonné aux outrages !

A l’école ils arrachent,
La langue de tes parents,
Et pour ton déshonneur ils finissent,
Peuple, en te dénaturant.

Des vieux mots de ton usage
Où tu penses librement
Un fou de passage
T’interdit de les parler.

Ils te pétrissent le cerveau,
Ils t’endoctrinent comme un niais,
Pour qu’à la fin la manivelle
Tourne pour tous de la même manière.

Ils ne connaissent pas ton Histoire,
Ils te la racontent à l’envers ;
Ils te dressent, te redressent,
Comme un peuple de bossus.

Ils te font croire que leur lune
Brille plus que ton soleil,
Et ton âme s’enfonce dans le bourbier,
Aplatie par un rouleau.

Ils font croire à tes pères
Qu’ils n’ont jamais rien fait de bon
Et, très fâcheux, à l’usurpateur,
Jamais personne ne répond !

Tes belles chansons sans malice,
Tu les oublies oh, naïf !
Pour les viles bêtises
Qui te tombent d’en haut.

Tu ne sais plus commencer tes fêtes,
Tu ne sais plus jouer tes jeux :
Et puis quand tu as changé de veste,
Tu restes pauvre comme Job.

Et cependant c’est toi la voie,
Le germe de la nation,
Où Celui là-haut sème
Son éternelle création.

Toi, sauvant les habitudes
Et l’art de faire du Midi,
Tu sauves l’égalité
De notre nation et du savoir vivre.

Notre langue et ses proverbes
Ont son nid à ton foyer
Et tu veille l’orgueil
De tes filles qui font notre joie.

Pour te faire dire « assez »
Tout te pousse : mais, têtu,
Rien qu’avec une feuille d’oignon (ndt : car ici on adore ça)
Tu remontes bon soldat.

Toi seul tu laboures la terre
Et tu retailles l’olivier :
Tu cherches le bonheur où il était
Et la joie où il y en avait,

Quand les gens se contentaient
De manger le pain fait maison
Et que toute la journée ils chantaient
Sur la charrue et le sep.

Mais, beau peuple, tu peux les voir :
Les raclures, les margoulins,
Qui méprisent aujourd’hui leur anciens
Ils n’investissent dans rien.

Et même l’oiseau en cage
Qui a de la graine à volonté,
Il faut qu’il meure de rage
Devant son abreuvoir.

Que ta vue prenne de la largeur,
Peuple, sur ton pays doux,
Car on dit qu’un chien de parc
En bat deux devant sa porte.

Enfouis tes difficultés, enfouis les encore !
Parle fier ton provençal,
Qu’entre mer, Durance et Rhône
Il fait bon vivre, Dieu le sait !

9 septembre 2012 Posted by | Gaia, Politis | | Laisser un commentaire